une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mardi 28 septembre 2010

Salut à tous,
Je n’ai malheureusement pas beaucoup de temps à vous consacrer car nous repartons ce soir.
Le raz de Sein
La traversée s’est déroulée sans incidents.
Le traditionnel coucher de soleil
40 heures sans dormir
A la votre !
De même !
Les premières vingt-deux heures furent géniales. Le régulateur d’allure a tenu les voiles en ciseaux, pendant tout ce temps-là, sans empanner. Essayons d'en faire autant !
Vivien travaillant sous la torture.
 22 heures à 6 nœuds de moyenne, génial non ! Bon, nous étions un peu secoué : une houle de trois mètres de nord-ouest-ouest et des vagues de nord. Là, je me suis aperçu que la traversée de la manche m’avait amariné.
Une photo prise au travers des jumelles : une idée de Vivien
Nous avons navigué, à vue, la dernière journée de nav.
Il a traversé le Golfe sur un voilier de 7.50 m !
 Vivien, quand ça bouge et qu’il fait mauvais, monsieur ne sort pas : la flemme d’enfiler un polaire. Il bouquine sans être malade. Je l’envie. Vivien : un paradoxe à lui tout seul. La question est : faut-il avoir un équipier qui vous aide et qui stresse, ou un équipier qui vous aide, sous la menace de la pire des tortures, et qui ne stresse jamais ? Sincèrement, je lui tire mon chapeau. Jamais une remarque, même quand le bateau bascule continuellement d’un bord sur l’autre, avec une gite de 30 degrés à chaque fois. D’ailleurs, j’aimerais qu’il stresse pour les cours du CNED...
Après les vingt-deux heures, ce fut pétole et pratiquement tout le reste au moteur. D’où notre arrivée à Gijon.
Merci pour vos nombreux commentaires.

lundi 27 septembre 2010

Des news, des news, des news !

Ce n’est pas Fred, ni Vivien, ni Avel vat qui s’est emparé du clavier (et non du bateau car beaucoup trop loin), c’est Anne so. Je suis chargée de transmettre les quelques petites nouvelles que j’ai  grâce à mon nouveau (et j’espère fidèle) pote : l’iridium (encore merci Jean !).
Je dois vous rassurer : la traversée se passe bien. Ils sont partis, samedi très tôt, vent arrière, les voiles en ciseaux, tangonnées. Le bateau roulant de droite à gauche, non-stop. Et oui, ils ont fait la connaissance de leur nouvelle compagne (elle, très fidèle) : la houle. Rien que de l’écrire, je ne me sens pas très bien…
Apparemment, depuis hier, le vent est tombé et Avel Vat continue à être « bercé » par les vagues…  Direction Gijon, (en espagnol : Jiron ? ou Giron ? mes cours sont très loin eux aussi). Il semble que l’arrivée soit prévue ce soir, au plus tard, cette nuit.
Je me suis renseignée, au port, il n’y a pas la Wi-Fi alors j’imagine que nos navigateurs se lanceront à la poursuite effrénée d’un petit pub, qui leur permettra d’accéder aux Atlantix et non seulement à l’ivresse du mal de terre (ça vous rappelle des souvenirs ?), seulement après une TRES GROSSE sieste !
 Je profite de cette pause que je m’impose, ou plutôt, que Louise m’impose (elle enchaîne conjonctivite, rhino, gastro : je sais, j'attends mon tour !) pour faire un coucou à tous et vous remercier de tous vos commentaires sur les Atlantix car je sais que ça leur fait très très très plaisir.
J’espère qu’ Adagios a pu prendre la mer car je me sens bien seule au club des femmes de marins.
De gros bisous à tous.

vendredi 24 septembre 2010

C'est quand qu'on part

Nous sommes toujours à Camaret. Le départ prévu initialement vendredi matin, a été reporté vendredi soir, puis samedi matin.
Je vais finir par croire que je n’ai pas envie de traverser. Si dans un an, Nous sommes toujours à Camaret, je fais don de mes quilles, excusez-moi de mes dérives au curé. Quelle coïncidence, j’en ai deux.
Théoriquement, l’appel du premier saut aura lieu demain matin de bonne heure. Aujourd’hui nous avons eu force 6 avec rafale toute la journée, voilà une des raisons du report du départ, la deuxième est une houle de trois mètres qui risquait de m’extirper les restes  de nourriture du  fond de mes entrailles. Je veux bien être malade la journée, mais pas la nuit. En partant samedi matin, le vent sera moins fort, et j’aurais toute la journée pour m’amariner et ainsi je passerais une nuit plus confortable.

mercredi 22 septembre 2010

A nous les petites anglaises.

le curé de camaret à les ...
Les quoi
aurais-je une vision
serait-ce une rumeur ?
En générale, elles vont par deux.
Alors les cauchois ! Si mes souvenirs, perfusés par Anneso, sont bons. Ce weekend, vous devriez boire une Guinness au pub de Cowes.
 J’espère que la météo sera clémente. A l’aller, la gite risque d’être constante. Attention à ne pas avoir une jambe plus courte à l’arrivée comme le Dahu. Jérôme je compte sur toi pour nous narrer votre voyage linguistique.
Sinon, quand le départ est-il prévu ?
Bonne Nav
Je rectifie donc.
Le curé de Camaret a les quilles qui pendent.


mardi 21 septembre 2010

La suite pour les amateurs de dadas

aujourd'hui rien
presque rien
une toute petite chose
je veux une pause

des renégats picards
avec un verre de ricard
ont souhaité
avec fermeté
un peu de prose
et ma pause !

une petite histoire de cheval
qui a égaré son final
elle attend la suite
 je prends la fuite
ou explose
ma petite pause

il est tard
les picards
sans histoire
auront des idées noires
 ma pause avec plaisir
je la vire

lundi 20 septembre 2010


Ouf ! Enfin arrivés à la pointe de Bretagne.

Nous sommes tout au bout perchés, prêts à sauter dans le vide. Nous nous jetterons avec un énorme parachute. Nous attendrons patiemment une fenêtre météo qui nous assurera des vents portants modérés ; le mouton à cinq pattes. Nous attendons aussi un courrier du CNED que Fabienne, la mère de Vivien, nous enverra à la capitainerie de Camaret.
Le symbole de camaret

Des carcasses de chalutiers pourrissent
accompagnées par de vieux marins
L’autre jour,  pendant que Vivien bossait sur ses cours du CNED, je participais à une autre activité dénommée CEND. Cette activité est très attractive et nous permet de relativiser sur notre devenir. Pour les non intellectuels bêlants, le CEND, je vous l’écris une seule fois, CEND sont les initiales de : caisse à eaux noires défectueuse. La caisse, est tout simplement une fosse septique transportable. Elle se vide aux large des côtes, ou quand elle existe, par l’intermédiaire d’une pompe à merde installée sur un ponton.
Comme tout système composé de tubes, il arrive qu’elle se bouche, jamais en amont, toujours en aval, et cela va de soi,  quand elle est pleine. Je m’abstiendrais de tout détail. La seule anecdote que je m’autorise à vous narrer est la réaction de Vivien.
- Papa cha pue.
 Il a ouvert tous les hublots.

cliquez sur ce lien vous verrez une vidéo. Je cafouille encore beaucoup avec la manipulation de donnés informatiques
le petit déjeuner du Cormoran

dimanche 19 septembre 2010

Le trajet "Ploumanac’h - Camaret" s’est déroulé sans anicroche. Jusqu’à l’île de  Batz, nous étions sous voiles, au près, évidemment. Puis le vent a faibli. Nous avons donc utilisé la risée moteur. Elle nous a amené à destination. De Batz au phare du Four, nous avons navigué à « l’anglaise » : voile et moteur. Au XIXème siècle, l’expression utilisée était : à la voile ou à la vapeur.  Ensuite : génois roulé et grande voile haute jusqu'à la pointe saint Mathieu. Les derniers six milles, nous avons déroulé le génois mais tjs avec l’appui du moteur. Le vent était aux abonnés absents.
En mer, les couchers de soleil sont magnifiques et angoissants
Nos terreurs ancestrales prennent un malin plaisir à nous taquiner

Petit à petit, le nombre des membres du blog augmente.
Au début, le blog était un homme tronc, puis il est devenu unijambiste et manchot. Il a ensuite pu se reproduire. Ensuite, il s’est métamorphosé en araignée à huit membres. Maintenant, notre imagination, et la vôtre bien-sûr, nous laisse le choix sur son évolution future.
A chaque fois qu’un nouveau membre jaillit, ma joie bondit.



Mon petit doigt m’a dit que des personnes suivent le blog assidument et anonymement. Personnellement, je n’ai aucun reproche à leur faire. Cependant, de temps à autre, j’aimerais qu’elles se manifestent par un petit commentaire.  Ne vous sentez pas visé, car vous êtes visés.
- Oui toi, qui me lis là, à l’instant présent. Tu crois que je ne te reconnais pas. Et oui ! Pris (e) en flag.
 Je sais que quelques anciens élèves suivent le Blog. Faites-moi plaisir, manifestez-vous !

Je viens de lire ton commentaire, ma douce et tendre. j'ai compris le message, je ne dois pas revenir avant fin Juin 2010. Tu as découvert le plaisir !
Ne t'inquiète pas mon amour, j'éviterai de revenir avant.
Par contre, prépare-le à tes futures escapades au Portugal. L'intérim n'exclut pas la jalousie.
Bises.

vendredi 17 septembre 2010

Un choix cornélien

L'entrée du port
Le chenal d'accès
l'entrée du chenal
J'adore escalader
Je marche sur l'eau


Je cours
je marche dans l'eau
Je joue à saute cailloux
Je m'éclate, quoi !
Je crois que j'ai épuisé mon père
Salut à tous, vénérés bloggeurs. Nous voici à Ploumanac’h, port encerclé par des granits roses et dodus. Hier, nous avons progressé contre le vent et les vagues. Vous n’avez pas assez invoqué les dieux, infidèles mécréants.
C’est moi le mécréant : ce matin le vent est Nord ! Les dieux ont été attentifs à vos prières. Nous allons pouvoir surfer sur les vagues. J’ai vais enfin entendre la coque froufrouter sur la dentelle blanche des collines bleutées.
-          Dis papa, c’est super beau. J’aimerais bien visiter.
-          Vivien, si nous restons, nous raterons la fenêtre météo que nos adorables lecteurs ont ouverte.
-          Papa, c’est trop beau !

Je ne peux pas dire le contraire, c’est magnifique. Nous sommes deux à partir. Prenons le temps
de vivre, nous attendrons la prochaine fenêtre météo. Ah ! L’attente, mer de toutes les illusions.
A ce rytme, nous ne serons pas à Brest avant août 2011.


Et maintenant je dois jouer aux warhammers

mercredi 15 septembre 2010

Divagations


Bonjour, mon ordinateur a refusé d’écrire en noir. Je me suis fâché et je l’ai jeté à l’eau. Après quelques minutes d’immersion, il est redevenu conventionnel. Non mais ! Ce n’est pas un portable qui va faire la loi. Bon, le conventionnel sur un portable qui vient d’être immergé, c’est de ne pas écrire. Donc pour me faire plaisir il n’a pas écrit. Je lui ai imposé une séance de sèche-linge. Il en est ressorti tout froissé. Je l’ai repassé. Il était toujours froissé. Alors je me suis excusé. Il n’était plus froissé. J’ai regardé dans la bannette de linge propre, je me suis excusé, et bien vous me croirez pas ; le linge était toujours froissé. J’en perds mon latin.
Maintenant il écrit en noir.
Enfin de compte je ne supporte plus le noir
Coucou maman
Coucou Anneso
J'ai monopolisé Frédéric une partie de la journée
Un coin sympa
très sympa

super sympa

lundi 13 septembre 2010

Aucune idée de titre

Vive le raz Blanchard ! Vingt nœuds de vent dans le nez. Trois heures à tirer des bords ! Sur quatre bateaux, nous sommes sortis les premiers de Cherbourg et nous sommes arrivés les… Nous ne sommes jamais arrivés.

Il assure le petit.

Notre destination d’origine était Guernesey. Je pense que les autres voiliers, du moins j’espère pour eux, ont atteint leur but.

Avelvat perdait entre 10 et 15 degré sur chaque bord. Au bout de quinze mille nautiques (28 km) les meilleurs avaient pratiquement deux à trois milles d’avance. Les quinze degrés ont été fatal à notre destination prévue.
Le père aussi

Nous avons donc décidé de faire une halte à Sark. Avelvat n’a jamais voulu y aller. Les courants et le vent lui refusaient l’accès. Nous avons préféré continuer sur Paimpol.


Barfleur



Salut les jeunes, les vieux, les prématurés, Comment allez-vous ?


Hier nous avons joué à saute-vagues dans le raz Blanchard. C’était super chouette, nous gitions (penchions) entre quinze et trente degrés, et au même moment les vagues venaient jouer avec mon flanc. Aucune n’a réussi à me déstabiliser. Contrariées, elles se sont vengées en arrosant copieusement Vivien et Fred. Prévoyant, ils étaient en short et Polaire, trempés …
Dans les parages, il y a plein de petits cailloux.

Ok, je me suis fait griller sur toute la ligne. Il n’y a pas photo. A mon âge j’ai du mal à lutter contre les petits jeunes. Surtout qu’ils se la pètent avec leur Solent auro vireur sur enrouleur. (Voile conçue pour le près et les vents soutenues. De plus lors d’un virement de bord, il n’y a rien à faire, comme pour la grande voile.)
Les cailloux du petit poucet.

Sark, j’aurais pu les y amener. Fred a préféré économiser le moteur, et surtout ne pas tenter une approche à la nuit tombante.


Saint Vaast La Houge
La navigation de nuit fut un réel plaisir. Pour une fois nous avions le vent de travers, une de mes allures préférée. J’ai dû juguler ma vélocité, car Fred a pris deux ris dans la grande voile, et roulé le génois au trois quart. Tout ça pour quinze misérables nœuds de vent. Monsieur ne voulait pas arriver de nuit dans les parages de Paimpol. Je suis vache, il voulait tout simplement préserver ma coque.


Quand j’ai le vent dans le nez, Ce dont J’ai horreur, je dois me défoncer comme un malade, et là, lorsque je peux me faire plaisir, je dois me réfréner. Le monde est injuste.


Toute la nuit j’ai veillé sur Fred, et lui sur son fils qui a dormi d’une traite de 22h30 à 9h ce matin.


J’en appelle à votre compassion. Priez pour moi, Demandez à vos divinités un peu de vent d’Est. Attention pas n’importe comment. Les athées vont prier à l’église, et les croyants, en un dieu unique, vous dansez autour d’un totem. Ceux qui ne se reconnaissent pas dans ces descriptions sommaires, dansent nus autour d’un feu de bois.


Je pense que nous allons rester un certain temps à Paimpol. Fred ne veux plus se retrouver dans la situation d’y hier. Ne pas pouvoir arriver à destination. Ça tombe bien car j’ai ma vidange moteur à faire, plus les filtres à gasoil à changer. Surtout, faites-moi penser à dire à Fred que j’ai un silentbloc qui fait des siennes.

Ps ; je n'ai pas répondu à vos commentaires. Ce n'est pas bien. Surtout ne le dites pas à ma mère, Je vais encore avoir droit à une raclée.
 Je remercie mes futurs lecteurs d'avoir le courage de lire une "oeuvre" aussi indigeste. Surtout ceux qui en achète deux.
 J"ai reçu les photos, encore merci.
Tous vos commentaires me vont droit au coeur.
Dans le raz Blanchard, j'ai eu une petite pensée pour tout les fanatiques de la gite.
Bises



samedi 11 septembre 2010

Je parie que tout le monde est en week-end. Comme d’habitude il n’y a que moi qui bosse.

Première heure de nav

Sixième heure de nav
Neuvième heure de nav
Le lendemain. Quatre heures sans bouger.
Les Cauchois, faites gaffe ! Vous avez de la concurrence. Les cherbourgeois ne connaissent pas non plus le soleil. Je sais, c’est un secret de polichinelle, tout le monde sait qu’il pleut à Cherbourg. D'ailleurs nous en sommes témoins.
Je suis bien dans ma baignoire, dehors il y a entre 15 et 20 noeuds de vent. Nous sommes dans le raz Barfleur
et ça secoue .

Mais pourquoi, l’état a-t-il choisi des endroits pluvieux pour installer des centrales nucléaires ou assimilés ? Je laisserais cette question sans réponse. La navigation absorbe énormément d’imagination.
Bien sur, quand papa est dépassé par les évennements je l'aide.

Oui ! Félicitation, les plus intuitives et observatrices, (navré les hommes) vous avez découvert notre halte. Pour les autres, vous cliquez sur l’image et vous verrez la position du bateau.
Arc en

Je reprends mon clavier. Je l’avais délaissé pour me sustenter. Malheureusement la sustentation est aussi dévoreuse d’imagination. Je n’ai plus rien à écrire.

ciel
By by !