une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mardi 29 novembre 2011

Candidat à la présidentielle.

L’envoi du deuxième lot de faire-part est en bonne voie. Les photos sont passées sous le massicot. Il reste à les mettre sous enveloppe, à trouver les adresses, puis à demander une subvention au conseil général pour l’octroi de timbres, et pour finir, chercher une bonne âme pour convoyer cette lourde charge vers une boite aux lettres.
Si vous apercevez des trainées rouges sur le faire-part, ne vous inquiétez pas. L’imprimante est en parfait état de marche. Qu’écris-je ? En parfait état d’imprimer. Les traces rouges sont mon sang.
Deux paragraphes plus haut, l’affabulation a été plus rapide que ma modestie. J’ai utilisé le mot « massicot ». Pourtant je n’ai qu’utilisé une machine à découper le jambon, appelée vulgairement trancheuse à jambon. La deuxième phrase du premier paragraphe était plus équilibrée en utilisant les mots suivants : Les photos sont passées sous le massicot. Tandis que la phrase telle que : les photos sont passée sous la trancheuse à jambon, avait une sonorité plate et désaccordée. Je n’avais pas d’autre choix que de mentir.
Malheureusement,  Dieu dans sa soif de justice, aidé d’une cartomancienne,  devina mon futur mensonge et imposa un châtiment céleste : deux doigt en moins.

Il est fort possible et totalement sûr que des personnes aimées, adorées, adulées, vénérées, idolâtrées, kiffées… seront oubliées. Rassurez-vous, nous accepterons vos humbles excuses difficilement et cela se terminera en procès. Nous n’avons pas encore envoyé tous les faire-part et des soi-disant amis râlent déjà sous prétexte que nous les aurions oubliés.
Bruno, mon frère si tu me lis, pourrais-tu me donner l’adresse de mamie et parrain et aussi de mémé et pépé. Je n’arrive pas à les joindre.

Pour les réclamations, envoyez vos doléances à l’adresse suivante :
Monsieur le Président de la République
 Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

Par contre je vous prierai de ne pas envoyer vos courriers avant mai 2012. J’emménagerai aux alentours de cette date. Ainsi vous aurez le temps de peaufiner vos textes.
Comme vous l’avez deviné, je postule à la présidence. La place se libère et les prétendants sont beaucoup moins nombreux qu’à l’annonce de chauffeur livreur de pôle emploi. La probabilité d’être embauché y est beaucoup plus grande. Puis la paie et les avantages en nature ne sont pas négligeables.
Pour le programme, je suis comme les autres candidats, il est aussi plein que les seins de ma femme après la tétée du matin. Mais comme disait mon bisaïeul, trop de programmes tuent le programme.
Si vous connaissiez quelques maires, cela m’arrangerait. J’ai encore  cinq cent signatures à glaner.
 N’ébruitez pas l’affaire, j’aimerais qu’il n’y ait pas trop de concurrence

lundi 28 novembre 2011

Les bonnes résolutions de fin d'année

Le correcteur d’orthographe a trop fumé d’herbe. Il considère que je maîtrise la langue de Shakespeare. Après quelques manipulations infructueuses, l’ordinateur consent à réviser sa position sur la prédominance de la langue anglaise en ce bas monde qui correspond à l’appartement.
Hier, le thème de l’article était encore axé sur le concret et le réel. Je vais être obligé de militer en faveur d’un blog qui apporte un peu de rêve et de détente. Terminé ces articles qui pourfendent des hommes sans défense. A la poubelle ces sujets suintant d’aigreur et de jalousie devant la réussite de certains hommes. Fini de dégoiser sur les instances qui choisissent nos dirigeants. Les articles emprunteront des chemins de traverses, des sentiers forestiers, des routes vicinales et deviseront sur des sujets proches de la nature avant qu’elle ne soit privatisée et réservée à« panous* ».
Les articles flirteront avec les coquelicots et les maïs transgéniques, ils salueront un frelon asiatique affamé par la pénurie d’abeilles, sa principale denrée. Ils caresseront un coq de bruyère, s’embourberont dans les tourbières et termineront leur existence dans un banc de méduses.
Les articles ne critiqueront plus sans proposer de solutions adéquates et viables. Ils lutteront pour l’abolition de la peine de mort systématique des moustiques. Un jugement en bonne et due forme sera exigé avant d’écraser le moustique avec la paume de la main, un journal replié et pour les nostalgiques, la décapitation, la pendaison, l’électrocution, la mort par injection létale. La peine capitale ne pourra être appliquée qu’aux moustiques femelles porteurs de maladie. Les autres devront être remis en liberté.
Les articles dénonceront la disparition des poils pubiens et de l’éco système qui y était apparenté. Une taxe sera imposée à chaque poil arraché. Ainsi avec ce nouvel impôt, la France gardera son triple A. Une loi sera votée pour imposer une jachère sur 10 cm2 du corps afin de donner une aire de pâturage aux morpions. D’après une étude non scientifique et totalement désintéressée, les morpions seraient de la protéine pure. Un élevage sur une surface de 50 cm2 suffirait pour nourrir une petite famille. Évidemment, à condition qu’un des membres est un système pileux touffu.
Un point ne changera pas, même sous la pire des tortures, tous les articles auront un début et une fin.
  

* Panou : ce n’est pas pour nous

dimanche 27 novembre 2011

Vive le nucléaire! Vive Sarko

Hier et avant-hier, de nombreux lecteurs ont été déçus. Le blog est resté muet. Vendredi est le jour du ménage et ma femme me libère du cabinet noir. Aso est une parfaite écologiste, elle refuse l’emploi d’appareils dépensant de l’énergie et l’utilisation de produits d’entretien courants.
Un balai composé de produits naturels remplace l’aspirateur. Evidemment, Aso étant le maître d’œuvre, elle supervise et je bosse. Elle a proscrit le balais brosse, trop synthétique au profit de son homme, à quatre pattes s’échinant à frotter.
La corvée ménagère est terminée, je suis de nouveau installé dans le cabinet noir, un noir profond, un noir noir, un noir nuit sans lune, un noir bosselé, un noir cauchemardesque, un noir démesuré… Cependant un autre devoir m’attend. Ma femme, écologiste dans l’âme, n’a pas renoncé à ses feuilletons télévisés. La télévision consomme de l’électricité. Je pédale toute la nuit afin de fournir l’énergie nécessaire à ses divertissements culturels.
Ma femme est une fervente militante anti-nucléaire ; elle ne pédale pas. Par contre, mes opinions diffèrent légèrement ; j’aurais tendance, lorsque j’affronte un pic de consommation et que la pression à exercer sur les pédales s’accentue, à être un fervent supporter de l’atome. Je suis fier, je suis en accord avec mon futur président. C’est certain, Carla doit l’enfermer la nuit pour qu’il pédale.
Autre raison pour laquelle je suis un pro nucléaire : si jamais l’électricité était issue des énergies renouvelables, ma femme n’aurait plus besoin de mes services et me licencierait. Je serais une des premières victimes de la politique des socialistes, qui n’ont pas du tout envie de sortir du nucléaire. Là encore, je rejoins mon futur président. La filière du nucléaire est pourvoyeuse de milliers d’emplois qui disparaîtraient avec les centrales.
Avel Vat le voilier, se repose dans une ville où une centrale nucléaire est limitrophe. Grâce à la centrale, de nombreux équipements sociaux et sportifs équipent tous les bourgs environnant et tout le monde dépend plus ou moins de l’activité de l’atome. Les personnes qui travaillent à la centrale sont reconnaissables, surtout la nuit : elles sont fluorescentes. Leurs yeux irradiés les empêchent d’être conscientes de leur handicap. C’est le seul endroit en France, évidemment avec les autres villes hébergeant le nucléaire, où les habitants rendent obsolètes les décorations de Noël ; ils sont suffisamment lumineux pour servir de guirlande.
J’en reviens à mon futur président à vie. J’adore sa façon de défendre l’emploi. Un homme qui se bat bec et ongles pour ses citoyens est un homme remarquable. Ce n’est pas son premier combat. Il y a eu la métallurgie qui est maintenant la première pourvoyeuse d’emplois. L’industrie automobile où PSA est prête à embaucher 6 000 personnes pour faire plaisir au président. Les banques ont aussi cédé sous la vindicte présidentielle, elles embauchent massivement et sponsorisent le logement social avec une partie des bénéfices. Les plus beaux trophées du président sont Bolloré et Total. Ils acceptent de payer les impôts sur les sociétés,   sur les bénéfices faits à l’étranger et de faire du commerce équitable.
D’après notre président, nos centrales sont les plus sûres au monde. Et en plus, elles résistent à la vieillesse. Au 11 /04/2003, l’âge moyen de nos réacteurs était de 17 ans et 6 mois  « ASSEMBLÉE NATIONALE, DOUZIÈME LÉGISLATURE ORDINAIRE DE 2002 – 2003 ». Là, j’admire la témérité du président : plus elles s’usent, plus elles sont saines.
Tandis que l’énergie renouvelable, c’est de la merde ; le soleil est absent la nuit, l’hiver il y a du brouillard et pas de vent, et puis les éoliennes sont nocives, surtout en France. Les pauvres allemands que vont-ils devenir ? Sans nucléaire, les bougies remplaceront les lampes basse consommation. Tout le monde sait que les allemands, économiquement parlant, ont toujours fait le mauvais choix.
J’espère que les allemands, lorsque nous auront un big bogue sur nos centrales, nous laisseront quelques bougies.

Si jamais Bolloré, Total, Areva… se convertissaient aux énergies renouvelables, notre président adoré s’assoirait comme ma jument de trait préféré sur les emplois du nucléaire.

Mince, je n’aurais pas dû naviguer près de la centrale, je viens de m’apercevoir que j’étais fluorescent.

Pour samedi, je n’ai aucune excuse, je me suis éclipsé du cabinet noir. Chut !!! Ma femme l’ignore.
J’ai écrit éclipse. Eclipse ? Éclipse solaire ? Encore un argument en faveur du nucléaire.

jeudi 24 novembre 2011

La vraie raison de la disparition de l’homme de Néandertal.

 De nombreuses hypothèses circulent au sujet de la disparition de l’homme de Neandertal. Elles sont :
L’infériorité du néandertalien par rapport à l’homo sapiens.
Une nourriture pas assez diversifiée.
Un virus apporté par les Sapiens aurait été responsable d’une épidémie foudroyante qui aurait durée plus de dix mille ans.
Un génocide provoqué par l’homo Sapiens.
Nous serions des bâtards.
Il aurait fui l’homo Sapiens trop agressif, et sous le stress n’aurait pas assez copulé.
Il aurait déjà inventé le préservatif.

Pour l’instant l’hypothèse la plus probable serait qu’il y est eu un panachage entre les deux races. Cette hypothèse est basée sur une étude de l’ADN  nucléaire qui démontre que nous partageons avec Néandertal 4% de notre génome. Deux ans plus tôt les mêmes scientifiques prônaient le contraire.
D’autres scientifiques, travaillant en symbiose avec une côte du Rhône et un échantillon de marijuana vieux de cinquante mille ans, découvrirent en parcourant une revue scientifique la raison qui  provoqua la disparition de l’homme de Néandertal.  

La raison, ignorée des scientifiques compétents est d’origine morphologique.
Le néandertalien avait une mâchoire projeté vers l’avant et avait un fort prognathisme. Cette particularité morphologique n’eut aucune conséquence jusqu’il y a quarante mille ans. C’est à ce moment que l’homo Sapiens arriva en Europe. Ainsi, les deux races auraient cohabités pendant une période comprise entre douze mille ans et seize mille ans.
Jusqu’à l’immigration illégale de l’homo Sapiens, l’enfant néandertalien n’avait jamais sucé son pouce. Le néandertalien vivait en harmonie avec la nature et était d’un naturel pacifique. Les enfants restaient près de leur mère et ne souffraient d’aucune angoisse de séparation.
L’arrivée de l’homo Sapiens chamboula l’équilibre psychologique du néandertalien et créa un état de stress inconnu jusqu'alors. L’enfant fut une des premières victimes. La faute aux parents qui répétaient inlassablement :
- Si tu n’es pas sage, le vilain ogre Sapiens viendra te dévorer.
 L’enfant incapable de gérer son angoisse, suça son pouce. Pour l’homo sapiens cette habitude ne générait aucun souci. Mais, l’enfant de Neandertal avait un fort prognathisme. Certains sous le stress constant, s'étaient carrément rongé le pouce.
L’absence de pouce entraina un problème de préhension, donc une impossibilité de chasser et de nourrir la famille. Les adultes sains chassaient pendant que les stressés atrophiés du pouce restaient dans les grottes ou les huttes. Ils n’étaient pas seuls. Les femmes en congé parental étaient présentes. Nos atrophiés qui n’étaient qu’atrophié du pouce s’en donnèrent à cœur joie. L’absence du préservatif et de la méthode Ogino provoquèrent des naissances. La majorité des enfants eut comme géniteur un stressé et fût stressée. La descendance rongea  son pouce et copula, ainsi de suite.  Petit à petit les pouces disparurent et les chasseurs se firent de plus en plus rares. Les plus intelligents des chasseurs furent conscients d’avoir été lésés quelque part. Le flagrant délit d’adultère n’existant pas à cette époque, ni les détectives privés, ils ne purent imaginer un tel manquement aux règles de savoir vivre. Dépités ils partirent convoler en juste noce avec des sapiennes. Ce qui expliquerait les fameux 4%.
 Le reste de la population de Neandertal sans pouce disparut faute de nourriture. D’ailleurs, le dernier squelette néandertalien retrouvé à Gibraltar il y a 24000 ans appuie cette hypothèse : les pouces étaient absents.


D’après certains scientifiques, l’homme de Neandertal aurait eu la peau claire et les cheveux virant vers le roux. Tandis que le Sapiens aurait eu la peau  foncé, et serait venu directement d’Afrique. Cette situation a une similitude avec un fait qui marque notre époque.
Nous pouvons en déduire que les personnes exacerbées par la présence d’étrangers basanés et noirs ont probablement une ascendance néandertalienne. Ils développeraient une crainte ancestrale et primitive.

mercredi 23 novembre 2011

Nutella vous salue bien fort. D’après une idée originale de Nutella, jument de trait ardennaise.

Salut les jeunes. Je dis salut les jeunes, car là où je suis la vie est éternelle. Ainsi pour moi, vous êtes tous des gamins. Généralement, ce sont les vivants qui saluent une dernière fois les morts. Je m’assois sur ces conventions, avec ma masse corporelle, elles ne feront pas long feu. Je vous tire ma têtière et vous salut bien fort.  Je souhaite à tous mes amis un max de bonheur.
Je ne vous détaillerai pas ma nouvelle existence. Certains n’y comprendraient rien, d’autres seraient capables de se foutre en l’air dans le but de partager mes nouvelles joies. Ceux qui m’aiment, ne vous inquiétez pas, nous nous reverrons.
J’ai passé d’agréables moments avec vous. Du moins à partir de ma quatrième année d’existence. Avant, je n’ai aucun souvenir. Oui à force de vous côtoyer, j’ai attrapé ce que vous appelez l’amnésie infantile.
Mes premiers souvenirs remontent comme vous l’avez deviné à mes quatre ans. Je me souviens bien. Je vivais chez un particulier qui avait autant de psychologie qu’un quatre-quatre (j’adore le quatre quarts). Il me confondait avec une mobylette. Bien éduquée, je ne l’ai pas contrarié. Je lui ai fait, plusieurs fois le coup de la panne sèche, en plein milieu du carrefour de Crillon. Il a modérément apprécié. Me comparer à une mobylette, quelle insulte ! À la rigueur à une Harley, même pas, j’ai trop horreur des engins mécaniques. D’ailleurs, pour information, là où je suis il n’y a pas de voiture.
Mon propriétaire désespéré de ne pas trouver le réservoir de carburant a contacté un club hippique voisin.
Quelques jours plus tard, j’atterris dans un endroit où je connus de sacrés moments de vie, et où je rencontrai un couple d’amis qui m’adopta par la suite. Je ne m’étendrai pas sur le moniteur d’équitation, qui n’était qu’un moniteur.
Les souvenirs de cette époque sont nombreux, et je ne pourrai pas tous les relater. D’ailleurs beaucoup flirtent avec un comportement limite, que l’on pourrait qualifier de déviant.
Je devins rapidement la mascotte du club. Je permis à de nombreux handicapés de connaître les joies de la promenade en charrette. Je promenai aussi le père Noël. A ces occasions, je ramenais mes futurs cavaliers et mon moniteur à leur logis. Et oui, pour se protéger du froid, ils carburaient à la mirabelle, et lorsque les fontes étaient vides, ils se réchauffaient au calva. Entre nous, ils étaient de sacrées ivrognes.
Au hasard, je tire un autre souvenir.
J’ai fermé le bec à une militante de la protection des animaux. Elle reprochait au moniteur d’avoir surchargé la charrette. Je reconnais qu’il y avait un paquet d’handicapés à l’intérieur. Je me souviens, nous étions dans une montée et je trainais le pas, je suis légèrement fainéante. La femme commença à invectiver l’enseignant. Il était sur un attelage qui ouvrait la marche.
- C’est inadmissible ! La pauvre jument n’arrive pas à monter la côte…
J’abrège. Le moniteur haussa les épaules, blasé d’entendre toujours les même sornettes. Vexée, je rongeai mon frein et attendis le moment propice pour prouver que ma masse n’était que du muscle.
« Nous sommes sur un chemin de plaine. Le palefrenier tient les guides, nous longeons un tracteur avec une remorque qui benne. Une bâche la recouvre. Voilà le moment tant attendu, je fais semblant de prendre peur. Je démarre au galop, et trimbale tout mon monde dans les labours. Je dessine un grand cercle afin que la charrette ne se renverse pas. Les roues s’enfoncent dans la terre et je galope allégrement. La tête de la protectrice des animaux vire au blanc violet. Les handicapés se marrent, enfin un peu de vie. Lorsque je la sens convaincue, je rejoins le moniteur qui dit à la femme en se marrant :
- Alors, la pauvre jument est exploitée et maltraitée !
Elle n’a pas répondu. »

Puis, un jour le moniteur nous abandonna pour pouvoir picoler en paix. De mascotte, je suis passé au statut d’indésirable. Heureusement que mes amis ne m’ont pas laissée tomber. Ils m’ont récupérée. J’ai eu droit à une nouvelle charrette à quatre roues. Nous nous sommes ainsi baladés de nombreuses fois tous les trois. Et à chaque fois je les ramenais. Ils se perdaient systématiquement. Ils m’ont aussi chevauché fréquemment et évidemment : j’étais là pour le retour.
Je fus tellement adorable qu’ils m’achetèrent une maison avec un grand pré, plein d’herbes bretonnes au beurre salé. Les derniers six mois, je vécus en Bretagne, j’y découvrais de vertes pâtures, des crêpes, le fameux  kouign-amann. Bref, je m’en mis plein la panse. Peut-être un peu trop. Le beurre à mon âge, ça ne pardonne pas.

Voilà, je remercie Patou et Ghislain de m’avoir offert tout ce qu’ils pouvaient me donner.
Si je suis partie si vite, c’est pour leur garder une place au paradis. De plus ici, il n’y a pas de cholestérol, et l’avoine est remplacée par le houblon.

Je vous lèche.

mardi 22 novembre 2011

Salauds de pauvres

Les jours sans se succèdent. Un jour succède fatalement à un autre jour, la phrase peut être considérée comme viable. Les jours sont sans imagination. Ils sont aussi vides que les réserves de pétrole gaspillées par l’humanité.
Un livre aurait dû être écrit sur une idée et une seule. Un livre de trois cent pages développant une seule idée : quelle économie de matière grise, que de neurones économisés, que d’idées préservées pour la descendance.
Et non, cinquante idées éditées et seulement une trentaine de pages écrites. Quel gaspillage !! Pire que les ressources minières surexploitées par l’homme et parfois la femme.
 Heureusement qu’il y a des pauvres. Si tout le monde était riche, ce serait un sacré bordèle sur terre. Le nombre de voitures avoisinerait les quatre milliards. L’atmosphère terrestre ne serait plus qu’un énorme nuage de gaz d’échappement. D’ailleurs, aurions-nous assez de matière première pour contenter tout le monde ? Les stocks de pétrole se videraient aussi rapidement qu’une bouteille de beaujolais nouveau un certain jeudi du mois de novembre.
Pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Les pauvres ne sont pas prêts de s’acheter des voitures. Ils ont des soucis beaucoup plus existentiels. Ils nous laissent, nous les bientôt pauvres, profiter de nos derniers sous, afin de les dépenser dans de la haute technologie. Grâce à nous, ces salauds de pauvres s’enrichissent. Ils retraitent nos déchets high-tech et les autres ; ainsi leurs cancers et autres intoxications aux métaux lourds prospèrent : c’est leur seule richesse. Ils ont la joie de connaître l’envers du décor du capitalisme, comme nos mineurs du XIX siècles connaissaient le coup de grisou, la malnutrition et la silicose. Nous vivons la même histoire. Il y a juste une différence très minime, nos ancêtres nous ont laissés de quoi manger et vivre dans le confort. Eux, lorsqu’ils auront la liberté de vivre décemment, la terre sera vidée de ses substances nutritives. Ne nous apitoyons pas sur leur sort. Si par exemple les pauvres d’Afrique s’étaient réveillés plus tôt, ils nous auraient colonisés et « esclavagés » comme dit si bien mon fils. Sous prétexte qu’ils étaient le berceau de l’humanité, ils pensaient que nous allions les respecter. C’était mal connaître l’homme blanc et l’homme basané. Ils ont aussi une méconnaissance de l’homme noir, car les chefs d’état complices du pillage des richesses de leurs pays sont noir, ou nègre pour les nostalgiques du colonialisme.
Ce n’est pas une excuse pour retraiter nos déchets sans précaution, ils polluent la planète. Qu’ils se foutent en l’air est une chose, qu’ils nous importunent, nous les privilégiés, en est une autre.

Et voilà encore une idée géniale gaspillée.

lundi 21 novembre 2011

Faits divers.

Des cheveux vont se dresser sur la tête de nombreux lecteurs. Le texte qui suit est l’expression d’un ras-le-bol du fait divers. Un ras-le-bol de l’exploitation des horreurs par les médias et les politiques.
Chaque fait divers est horrible, chaque perte d’un enfant, d’un proche est une douleur insupportable et indescriptible. Chaque fait divers nous rappelle que nous pouvons être, nous aussi, la victime d’un délinquant, d’un chauffard de la route, d’un récidiviste, d’un chasseur. Tout doit être mis en œuvre pour éviter que ce genre de fait se reproduise.

Les médias vis-à-vis des faits divers ont une attitude mercantile et sélective. Bien évidemment grâce à de nombreux citoyens (pas tous ! heureusement), qui s’abreuvent au quotidien de ce genre de mets. La preuve : sur France Culture et sur Arte, le traitement du fait divers est inexistant, alors que ces chaines traitent aussi de faits de société. Tandis que sur d’autres chaines généralistes, ces faits sont décortiqués durant aux moins dix minutes en période de grande écoute. Ces dernières répondent à une demande croissante de sordide de la part des téléspectateurs, et en profitent pour engranger un maximum de royalties. La société manque de décence. Elle se rince l’œil. Des chaines de télévision, toujours elles, transforment en fiction des  faits divers, ou tentent de les expliquer en exhibant les meurtriers et les victimes, le tout entrecoupé de pubs.
 Les politiques ont aussi une attitude qui s’adapte à la demande des électeurs. Cependant cette conduite n’est que de la poudre aux yeux. Elle permet d’engranger des voix et de ne résoudre aucun problème. Ils se servent de l’horrible pour rebondir. Il est inadmissible de réunir un paquet de ministres pour essayer de pondre une énième loi qui sera tout aussi inefficace que les précédentes. Surtout qu’aucun des ministres n’est compétent pour gérer de telles affaires. Toutes les lois du monde n’empêcheront jamais ces horreurs. Cependant au lieu de dépenser l’argent du contribuable dans des réunions qui ne servent à rien, injectons-le dans les institutions qui sont déjà en place et qui manquent cruellement de moyens pour prendre en charge les délinquants sexuels. Les chaines qui font de l’audience grâce au morbide devraient payer une taxe sur les gains dans le même but.
Le côté sélectif des faits divers. Un jeune qui décède sous la balle d’un chasseur ne provoque pas un tollé. Les médias en parlent trente secondes et puis basta. Ce qui peut être considéré comme normal. Les politiques ne se réunissent pas en urgence pour légiférer sur les accidents de chasse. Alors qu’ils sont responsables de quelques décès par an. Les parents d’un enfant mort sous les balles d’un chasseur ont aussi de la souffrance. Cependant, cet accident sera considéré comme « la faute à pas de chance ».
C’est certain, il y a eu des erreurs. C’est certain, des crimes auraient pu être évités. Est-ce en agissant médiatiquement avec tambours et trompettes que le risque diminuera ? Si c’était vrai, il y a déjà un bout de temps qu’il n’y aurait plus de meurtres, ni de récidivistes. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un tel déferlement d’annonces s’étale au sujet de la récidive. Le résultat est : peut mieux faire. Plus de discrétion et d’efficacité devraient être la devise de nos gouvernants qui sont payés à brasser de l’air.

Je suis père de quatre enfants. Parfois j’ai peur. Je sais qu’un jour tout peut basculer : Un violeur, une voiture, un suicide, un cambrioleur, une bande désœuvrée… Cependant je suis allergique au traitement exacerbé du fait divers : beaucoup de tapage et réduction simultanée les budgets. J’ai bien peur que dans l’avenir l’insécurité augmente malgré la force de persuasion de nos politiques.  
Il y a ceux qui parlent, il y a ceux qui font.

dimanche 20 novembre 2011

Dimanche.

Dimanche, jour du seigneur, jour de la messe, jour de recueillements, jour de communion, jour de charité, jour du poulet purée.
Dimanche, deuxième jour du week-end, jour où les parents doivent occuper les enfants, jour où l’ado prend son petit déjeuner lorsque les parents prennent le café du repas de midi,  jour du gigot flageolet.
Dimanche, jour des devoirs, jour du tennis, jour du football, jours des repas qui s’éternisent, jour du lavage de voiture, jour blafard pour ceux qui dorment dans la rue, jour du rôti haricot vert.
Dimanche, jour de la promenade en famille, jour de solitude, jour où le foie perd sa foi, jour du hamburger.
Dimanche, jour d’errance, jour de sortie des fameux habits du dimanche, jour de visite à l’hôpital, jour de copulation, jour des chaussettes blanches et des souliers vernis, jour du quignon de pain dur sur le bord d’un trottoir.
Dimanche, jour de visite des maisons de retraite, l’héritage se mérite. Jour de brocante, jour de jardinage, jour où le manque de chaleur humaine est insupportable, jour du foie gras.
Dimanche, jour de pluie, jours des jeux de société, jour des enfants un week-end sur deux, jour des sauts de falaise, jour du tiercé, jour triste, jour du couscous.
Dimanche, jour de l’enfant de cœur, jour des mamies, jour de la veuve poignet, jour du cinéma, jour où le plaisir de certain fait mal aux autres, jour du quignon de pain agrémenté d’une tranche de pain.
Dimanche, jour travaillé, jour endimanché, jour des pâtes à l’eau.
Dimanche, jour du ménage, jour des croissants
Dimanche jour d’un article sans chute.

samedi 19 novembre 2011

Fin de semaine

Hier, avec plus de trois mois de retard, nous avons envoyé une partie des faire-part de naissance. L’autre partie, sera expédiée quand la témérité aura terrassé la fainéantise. A vue de nez d’ici quelques années.
 Cette fin de semaine coïncide avec le week-end. A chaque coïncidence, tous mes enfants se réunissent et ma femme me libère du cabinet noir au grand désespoir de la fainéantise, et à la grande joie de la témérité.  Cette liberté est conditionnelle. Si je ne m’occupe ni de l’intendance, ni des repas, ni du ménage, je retourne d’office à l’office.
L’écriture, allergique aux tâches ménagères, me délaisse au profit d’un homme talentueux qui a embauché un homme de ménage. Il emploie aussi une négresse qui conçoit ses textes, chut ! Il est interdit d’ébruiter ce secret.

vendredi 18 novembre 2011

Euro RSCG, ma nouvelle agence de com.

Aujourd’hui : travail de réfection de la bannière d’accueil.
Une agence de communication s’est occupée du texte. La même qui gère la communication de DSK.  Celle qui lui a conseillé de batifoler rudement avec la femme de chambre.
- Dominique, j’ai l’idée du siècle. D’un coup de gomme, j’efface l’image de l’homme à la Porsche. Tu seras le séducteur des classes défavorisées, le séducteur de la minorité, le séducteur qui participe à la lutte des classes. Je vois déjà les gros titres de la presse : DSK séduit une femme du peuple ; DSK reste socialiste dans l’amour ; DSK l’homme humble en amour ; DSK offre sa vie luxueuse à une femme de ménage ; une femme de ménage à l’Elysée. Dominique, fais-moi confiance, je vais exploser ta cote de popularité.  Suis mes consignes à la lettre et tu seras le président le plus adulé des français.
Elle était aussi l’agence de communication du Carlton. Avec ses deux clients, elle a rempli son contrat. Ils font tous les deux la une des journaux.

J’espère qu’elle sera aussi efficace avec le blog.  

jeudi 17 novembre 2011

Inspiration !

Aujourd’hui, l’inspiration est aussi prolifique qu’un spermatozoïde dans une momie dont les bandelettes hébergeraient une femme vierge. Le web pour compenser dans sa grande compassion offre, non pas des spermatozoïdes, mais de nombreux articles à copier-coller, ou la possibilité de pirater un livre somalien en un seul clic. Des blogs traitent les nombreuses façons de remédier au  manque d’inspiration. Des sites de petites annonces proposent aussi des idées d’occasions jamais utilisées, des idées pour cause de double emploi, des idées neuves, des lots d’idées, une ID de 1967 entièrement refaite.
En décortiquant le paragraphe précédent, plusieurs thèmes apparaissent et méritent d’être développés. Cependant ils demandent un travail de réflexion qui est impossible sans un miroir.
Les miroirs ont disparu de l’appart. Ils se sont autodétruits. Face à face, ils se renvoyaient systématiquement l’image de l’autre. Leur capacité d’absorption théoriquement illimitée n’a pas résisté à la surcharge d’images, ils ont explosé, dispersant une multitude d’idées liée à l’intense réflexion.
L’homme de ménage a discrètement poussé les éclats de verre sous le buffet. Les souris horripilées par un tel acte de vandalisme se sont mises en grève. Le mouvement a été suivi à cent pour cent ; la souris de l’ordinateur a cessé de fonctionner. L’homme a été licencié en sciences politiques pour faute grave. Actuellement, il pousse des valises regorgeant d’argent sous les armoires.
L’inspiration, indifférente à l’actualité suintant de faits divers, joue à chat perché avec les souris. L’auteur agacé se saisit d’un filet et part à la chasse aux papillons.
La souris du PC profite de l’absence du maître pour surfer sur le net afin de trouver le mâle de sa vie. Elle évite de justesse une table de dissection, s’affole devant les mégabits, cherche du fromage dans un forum, esquive les chats, choppe plusieurs virus, laisse un morceau de queue sous le pied d’un cheval de Troie, apprend à compter jusqu'à un. Elle rejoint dare-dare son ami le clavier dans une villa en corse.
L’auteur, à son retour, remplace la souris disparue par un beau papillon* vert amende.

* Nom poétique du P.V.

mercredi 16 novembre 2011

La pensée des feuilles en automne.

Stop ! Sortons de l’actualité. Arrêtons de rabâcher constamment la même rengaine, de réitérer des répétitions. Devisons sur des sujets qui font rêver et qui n’intéressent personne. Des thèmes autres que la politique, l’économie, la famille, les enfants, les loisirs, le boulot, les injustices sociales, le sexe, le fric…
Des sujets qui n’existent pas, des sujets sans queue ni tête, des sujets avec trois queues et cinq têtes :

La pensée des feuilles en automne.

 Voici un sujet intéressant à traiter. Cependant le narrateur doit à tout prix éviter le piège de l’anthropomorphisme. Il ne devient pas feuille, il est feuille. Il ne pense pas humain, il pense feuille.
Y a-t-il une naissance et une mort ? Evidemment, la feuille est issue d’un bourgeon et lorsqu’elle tombe de l’arbre, elle meurt : les feuilles mortes de l’automne. L’homme dans sa vision restreinte de la nature des choses n’aperçoit la vie qu’entre la naissance et la mort.  
La narration débute, le sujet s’échappe déjà de sa trajectoire initiale. Comme s’il tentait de fuir la fin inéluctable qui l’attend : la mort.
Après quelques heures de travail, le sujet est de nouveau sur les rails de la raison. Il s’approche à pas de velours de la pensée des feuilles en automne. L’automne est là, les arbres altiers dressent leur tronc vidé de leurs pièces vers la voute brumeuse. Bernadette ramasse quelques pièces jaunes abandonnées par les bucherons au milieu des pensées. Les feuilles tapissent le sol détrempé par la serpillère de Tlaloc. Elles entourent les pensées tout en protégeant les leurs. Dans la clairière, une biche mâche un brin d’herbe génétiquement modifié. Sous l’action de son pied, la porte de l’orée s’ouvre en grinçant, abandonnant quelques clous rouillés. L’ouverture crée une bourrasque. Elle arrache les feuilles tardives et les projette dans les airs. Elle joue dans les hauts bois, s’attaque aux feuilles persistantes, et cède devant le charme de quelques arbres.
Un homme semblable à un hêtre hume maints relents dégazés par un blaireau en manque de blé barbu. L’homme barge rame, franchit difficilement le marais à marée basse. Il n’a plus toute sa tête, il a été écimé par de nombreux sortilèges jaillis des ronds de sorcières. Sa quête est fort simple : quelques feuilles à glisser entre les pages d’un livre. Dans le panier en osier sur une livre de cèpes,  les feuilles sont posées délicatement afin de protéger les champignons de l’humidité.

L’anthropomorphisme stipulerait que les feuilles en automne ne pensent pas. La feuille susurrerait : les pensées s’effeuillent sous le doigt gourmet du lecteur.

mardi 15 novembre 2011

La fraude sociale est-elle responsable de la future disparition du triple AAA de la france ?

La mégalomanie est-elle considérée comme une maladie ? Si oui, notre président est en arrêt maladie depuis pratiquement cinq ans à la solde du contribuable.
Les députés reçoivent des indemnités journalières. Les malades reçoivent des indemnités journalières. Donc les députés sont des malades.

La guerre est déclarée à la fraude sociale.
C’est exact, la fraude sociale existe. Dans toutes les couches de la population, il y a un pourcentage de personnes malhonnêtes (et oui il y a des couches et même des sous-couches). Les pauvres étant plus nombreux, les fraudeurs sont en plus grand nombre.
« Déclarer la guerre aux fraudeurs sociaux ! »
L’expression « Résoudre le problème de la fraude » aurait, semble-t-il, été plus judicieuse.
Le gouvernement est constamment sur le pied de guerre :
La guerre aux banlieues ; la guerre aux sans-papiers ; la guerre aux enseignants ; la guerre aux roms ; la guerre aux fraudeurs sociaux…
Pourquoi pas la guerre à la mafia ? La guerre aux malversations financières ? La guerre à la délinquance aux cols blancs ? La guerre aux paradis fiscaux ?…

La population la moins aisée est responsable de la crise économique mondiale.
A quand des miliciens dans les CAF, CPAM…
Pourquoi pas des chars devant les médecins qui délivrent des arrêts de travail de longues durées.
Pourquoi pas des missiles sol sol dans les écoles maternelles des ZEP, berceaux des futurs fraudeurs sociaux.

La France est composée de travailleurs en arrêt de maladie, de chômeurs volontaires touchant des allocations, de fonctionnaires qui confondent vacances et travail.
La France est un pays de plein loisir. Le message des gouvernants est clair. Dans ce pays personne ne bosse, sauf le gouvernement et les pontes du CAC 40.

Pourtant il existe deux solutions :
La première : enrichir les pauvres. Solution difficile, les riches présents refusent de partager.
La deuxième : exterminer les pauvres. Cette dernière solution est la plus viable. Elle permettrait à la terre de redevenir le paradis. il y aurait moins d’habitants sur terre, moins de pollution, il n’y aurait plus d’immigration clandestine, pratiquement plus de noirs, plus de pirates somaliens, plus de SDF, plus de paludisme, et surtout la disparition du principal responsable de la crise : la fraude sociale.

Première version de "visite chez le psy"

Avant d’écrire « visite chez le psy », j’avais commenté la photo de mon fils par un récit moins édulcoré. Je l’avais censuré, mais entre-temps, j’ai évolué et je vous le livre brute de décoffrage :

Hier soir, nous avons pris notre fils en flagrant délit de copulation.
Il n’y a plus de jeunesse. Il a tout juste trois mois, fornique comme un verrat, se roule dans la bauge et la luxure. Les seins de sa mère ne lui suffisent plus. Il m’avait déjà éjecté du lit, cela ne lui a pas suffi, il a viré sa mère. Nous dormons maintenant dans le couloir ; monsieur a réquisitionné le lit conjugal.
Toute la psychanalyse est à reformater. Il aurait dû ne tuer que le père, mais non il s’est attaqué à la mère : un œdipe doublé d’un œdipe inversé.
 Tout fout le camp : les bébés ne sont plus ce qu’ils étaient, la psychanalyse s’enlise, les vagissements deviennent des halètements, les parents un carcan, les déchets des hochets… Seules les couches restent pleines si nous ne les changeons pas.

Un garçon et une fille !
Cependant en tant que parents, nous n’avons pas dit notre dernier mot. Discrètement nous avons installé la vidéo surveillance. C’est ainsi que nous avons été témoins de la perversité de notre adorable petit chou.
Sa mère est terrassée. Sans progression, son petit bébé chéri a migré de la fusion à l’exclusion et à la perversion.
Tout fout le camp. Théoriquement, ce sont les parents qui sont abandonniques, surtout les mères. Le père a en général d’autres préoccupations beaucoup plus cérébrales. Et là, le nourrisson s’autorise une attitude réservée aux parents. Il nous abandonne afin d’assumer pleinement ses pulsions sexuelles.

lundi 14 novembre 2011

Sarkozy président des riches ? Délire contradictoire total ment ou bol orée imaginaire.

http://www.facebook.com/profile.php?id=100000638055159

Une constatation ou une rumeur surfe sur le Web : notre président vénéré et adoré aurait passé une nuit dans une chambre d’hôtel excessivement chère, ou dans une suite très onéreuse.
Pourquoi une réaction aussi haineuse de la part du peuple ? La douloureuse aurait été payée par l’argent du contribuable.
 Pour une fois que la traçabilité des dépenses existe, le peuple devrait être heureux.
Le peuple se serre la ceinture, lui dépense sans compter.
Faux ! Il compte. Une taxe supplémentaire de deux pour cent a été imposée sur les hôtels de luxe. Notre président participe donc au renflouement des caisses de l’état.
Télex : « Ouf de soulagement du côté des hôtels de luxe. La taxe de 2% appliquée depuis le 1er novembre sur les nuitées d'hôtel supérieures ou égales à 200 euros TTC sera retirée ».
Notre président est désolé. La prochaine fois, il louera une chambre encore plus onéreuse.
Des miséreux dorment dans des cartons, alors que notre président dépense de quoi héberger une multitude de sans toit.
Vision exclusive et négative de l’action notre président. Dans leur ensemble, les français n’ont pas les moyens de s’offrir une nuit dans un palace. Le président, dans sa grande générosité, nous l’offre. N’est-il pas le représentant de tous les citoyens ? Quand il agit, nous agissons. Lorsqu’il fait l’amour à sa femme, nous participons aussi. D’ailleurs, ne sommes-nous pas, un peu, les parents de ses enfants nés sous son règne. 

Le président privilégie les riches.
C’est exact. C’est pour motiver les pauvres à devenir riche. Et puis d’ailleurs les pauvres aussi sont privilégiés : n’ont-ils pas le RSA ?

Le président a augmenté son salaire et refuse de le diminuer.
Notre président est un hyper actif et un gesticulateur précoce ; il consomme plus de calories que ses prédécesseurs. Donc la dose de nourriture augmente et ainsi de suite.
Son plus grand désir serait de travailler bénévolement. Mais il est solidaire des députés et de son gouvernement qui verraient d’un mauvais œil baisser leurs indemnités journalières.

La France continue à vendre des armes à la Grèce, alors que le peuple grec n’a plus de ceinture pour se serrer le ventre.
 C’est pour mieux imposer au peuple grec un régime sec. Il paraitrait qu’un régime aussi draconien a besoin du soutien de l’armée.

Travailler plus pour gagner plus.
Pour une fois qu’un président montre l’exemple.
Que le peuple augmente son salaire lui-même.

Quelques voix s’élèvent pour dénoncer que des valises, pleines d’espèces sonnantes et trébuchantes ont croisé le chemin d’amis proches du président.
Rien ne prouve que les valises soient arrivées au domicile du meilleur des français. D’ailleurs, il aurait été préférable qu’elles y arrivent. N’est-ce pas une forme d’impôts payée par des riches industriels ?
Il y a aussi des valises africaines pleines d’argent dont l’origine est parfois douteuse.
Faux, l’origine est clairement identifiée.  Il y a plusieurs sources :
- Une qui provient des aides humanitaires et des fonds européens payés par les citoyens. Les dirigeants en place considèrent que leur population vit largement au-dessus du seuil de pauvreté. Généreux, ils renvoient à nos hommes politiques, qui en font la demande, l’argent en ponctionnant un pourcentage pour frais de gestion. C’est du blanchiment d’argent humanitaire.
- L’autre provenance est un arrosage des chefs d’état par certaines entreprises françaises dont je tairai le nom. Ces derniers, honnêtes, en reversent une partie aux hommes politiques qui en font la demande.
Ces dons sont ouverts à tout le monde. Il suffit d’envoyer un RIB à certains chefs d’état de l’Afrique francophone. Votre compte sera automatiquement crédité.

La taxe de deux pour cent sur l’hôtellerie de luxe est supprimée. C’est inadmissible.
Faux ! Deux pour cent serait excessif pour le contribuable français. Le prix des chambres d’hôtel utilisées par les membres du gouvernement étant fort élévé, de substantielles économies seraient ainsi réalisées. L’assertion est contradictoire avec un des précédents paragraphes, comme l'est le discours des hommes politiques.

Parallèlement les dons ne seront plus exonérés d’impôts.
Notre président défend la liberté de parole. Les associations sont en générales anti-gouvernementales, et aident systématiquement les déshérités, en oubliant les riches qui se sentent rejetés. Elles dénoncent des inepties telles que : les sans-logis, le quart-monde, les enfants affamés en Afrique… tout ceci n’est que chimère, une pure création de l’esprit d’extrémistes.

 L’expulsion systématique des sans-papiers : de type musulman ou de couleur plus foncée que la moyenne.
Par cette action, notre président obéit à une majorité de français. Il y a une autre raison, qui malheureusement n’est pas à son avantage: il ignorait que Charles Martel avait déjà arrêté les arabes à Poitiers.

 L’expulsion des Roms en 2010 : « Ces expulsions étaient "discriminatoires" et "contraires à la dignité humaine" car basées sur l'origine ethnique des personnes concernées, a précisé l'organisation européenne. » (Le Monde)
Tout ceci n’est qu’un quiproquo. Au cours d’une sauterie présidentielle, un ministre, un peu beaucoup bourré, aurait reçu une remontrance du président dans ces termes :
«Il serait préférable que tu arrêtes le rhum et que tu rentres à la maison ».
Le ministre zélé, bourré et dont l’intelligence initialement basse était obscurcie par une macération prolongé dans le rhum, comprit :
« Ce serait admirable d’arrêter les Roms et de les renvoyer chez eux ».
Ensuite, notre président, en vacances, occupé à trouver la bonne faille chez sa femme afin de procréer, n’avait pas la position adéquate pour rester informé.

Les amis du président sont tous richissimes, dirigent des multinationales et reçoivent de nombreux cadeaux de sa part.
Heureusement, s’il était l’ami des pauvres, sa générosité, vu le nombre de ces derniers, aurait ruiné la France.

Quelques-uns de ses amis ont des casiers judiciaires.
Le président participe à la réintégration des populations en difficulté.

Il monopolise le pouvoir.
Entouré d’incompétents il n’a pas le choix.

Pourquoi s’entoure-t-il d’incompétents ?
Pour paraître plus intelligent.

Pourquoi utilise-t-il autant les sondages ?
Comme tous les marins, il refuse de s’empaler sur un écueil électif.  





 En 2OO7 Cinquante-trois pour cent de la population a voté Sarkozy. Une personne sur deux lisant cet article a inséré un bulletin à son nom dans une urne. Rien ne prouve qu’elle ne recommence pas dans six mois.
La peur de l’avenir pourrait-être mauvaise conseillère.
Le président n’aura plus aucune limite, car il n’aura pas à affronter une troisième élection. Un président ne peut effectuer que deux mandats, à moins qu’il ne change la constitution.
 Par exemple : il supprimera le droit de vote des pauvres. Seuls, les riches ont  une culture suffisante pour choisir objectivement le bon président. Quoique, c’est grâce aux voix des pauvres qu’il a été élu.

dimanche 13 novembre 2011

Visite chez le psy.

-Bonjour madame, bonjour monsieur. Quel beau bébé ! Veuillez-vous asseoir.
Bien élevés, nous abaissons et posons délicatement nos postérieurs sur les chaises conçues spécialement pour cette fonction. Elle nous dévisage. Mal à l’aise je porte attention au moindre de mes gestes, j’ai trop peur qu’elle devine mes pulsions les plus profondes.
Nous consultons chez un pédopsychiatre. Nous avons quelques problèmes avec notre petit poussin de trois mois. Ma femme est plus à l’aise. En tant que psy, elle est capable de fermer son esprit à la curiosité de ce vampire de l’âme. Je n’étais pas chaud de consulter un psy. Je suis un matérialiste pur jus, je ne crois que ce que je vois. Alors les profondeurs du Moi sont aussi mystérieuses que la reproduction des protozoaires par pluie intermittente. Je n’ai pas eu le choix, ma femme m’a forcé la main, qui est maintenant bandée.
- Qu’est-ce qui vous amène ?
J’aurais bien répondu. Mais le regard de la psy coince le premier mot de la phrase dans le larynx. Une onomatopée s’approchant du rot s’expulse de la bouche. La psy hoche la tête et note un mot. Ma femme n’est pas encombrée :
- Nous avons quelques problèmes avec notre petit bébé chéri adoré. Comment dire. Voilà, notre petite merveille nous a expulsés du lit. Chaque approche de notre part se solde par des hurlements. Dès que nous nous éloignons, il se calme. Sauf évidemment au moment de l’allaitement.
La psy griffonne, puis questionne.
- Ces faits sont-ils existants depuis la naissance ?
Toujours muet, je laisse ma femme s’exprimer.
- Oh non, ma petite fleur bleue des iles paradisiaques m’a acceptée dès sa naissance. Nous formions un couple parfait. Nous fusionnions tranquillement. Jusqu’il y a quinze jours, il n’a pas décroché de mes seins.
Elle gribouille,
- Et votre mari ?
- Quel mari ?
- Le papa !
- Oh ! Ou avais-je la tête ? Posez-lui la question.
La psy me regarde. Elle lit dans mes yeux. Elle perçoit ma noirceur. Maintenant elle sait pourquoi l’enfant m’a rejeté. Je reste silencieux. Je suis tétanisé, j’ai peur qu’elle appelle les services sociaux. Dans la vie de tous les jours je me comporte à peu près normalement. Cependant mes fantasmes sont la perversité même.
Elle gribouille et se tourne vers la maman :
- Le géniteur est perdu au fond de ses tourments. Alors, pouvez-vous répondre à sa place ?
- Mon gros trésor et moi n’acceptions pas la présence d’un autre homme. Nous préservions au maximum notre intimité.
- Cependant, votre enfant n’a pas accepté cette situation. Vu, qu’il vous a éjectez.
 Ma femme très à l’aise répond :
- C’est pour cette raison que je suis ici. Que mon petit bleuet frétillant aux caresses de la brise printanière tue le père était logique, certes précoce mais normal. Cependant qu’il tue la mère est contraire au fondement de la psychanalyse.
La psy dessine de nombreuses figures géométriques puis comme à son habitude commente :
- Un Œdipe doublé d’un Œdipe inversé. Rare, très très rare. Certains de mes confrères pensent que le « fantasme matricide serait dû à une image de la mère trop parfaite ».
Ouf ! Je ne suis pas responsable.
- Cependant je ne suis absolument pas d’accord avec ces théories. La mère n’est absolument pas responsable. Le père est le seul coupable.
Mémère, elle délire. En psy, je suis peut-être ignare, mais c’est toujours la mère qui est la cause des troubles affectifs et autres, de l’enfant. Le père est au-dessus de la mêlée. J’essaye de m’insurger contre l’injustice. Mais la misandrie de cette femme est trop enracinée en elle.
- En psychanalyse, la mère est toujours considérée comme responsable de tout. Cependant je suis une femme. Mon approche est plus subtile que celle des gros bœufs d’hommes qui sont prénommés les pères de la psychanalyse. Le responsable est vous, monsieur. Le bébé a rejeté la mère pour la protéger de votre agressivité. Vous ne supportiez pas d’être évincé du lit conjugal. Vous manifestiez votre désaccord suffisamment fort pour éveiller la conscience du petit. Il a cru que vous vouliez la tuer. Pour la sauver, il l’a repoussée.
Déjà que l’ambiance entre ma femme et moi était brumeuse, avec le diagnostic de la psy cela risque d’être tempétueux.
Après un sermon digne d’un curé intégriste, et d’une somme conséquente abandonnée sur son bureau, nous rejoignons nos pénates.

Quelques jours plus tard, j’ai une explication rationnelle du comportement de mon fils. Je l’ai pris en flag d'adultère parentale.

Il nous a virés de la chambre pour flirter tranquillement !

vendredi 11 novembre 2011

Il n’y a plus de vieillesse.


Tout fout le camp, ma brave dame ! Il n’y a plus de vieillesse.
Où sont partis nos vieux sentant la naphtaline ? Ces vieux que l’on sortait le dimanche à l’heure de la messe.
Terminé le temps où les vieux étaient hébergés par leurs enfants, dans une  pièce aussi grande qu’une armoire. Les héritiers, dominés par une bonté sans faille, les préparaient à leur future demeure, qui serait en bois et probablement un peu plus petite.
Finie l’époque où les vieux avait la bouche en cul de poule, symptôme d’une gencive sans dents.
Disparue l’époque, où les descendants généreux nourrissaient les vieux avec de l’eau chaude  et des croutons de pain. Sans dents ils ne pouvaient avaler d’autres aliments.
Où sont passé les vieux sages ?
Où se sont exilés les vieux qui tripotaient les petites filles où les petits garçons ?
Révolu le temps où les vieux sentaient le vieux.

Et oui, tout fout le camp, ma brave demoiselle !
Maintenant les vieux sortent tous les jours de la semaine.
Ils font leur course le samedi rien que pour faire chier ceux qui travaillent. Idem pour la poste.
Ils voyagent constamment.
Ils crèvent seuls dans leur appartement.

Tout fout le camp, mon brave damoiseau !
Certains vieux, dans leur gagatisme sénile, se vantent d’avoir séduit une princesse d’outre-manche, et qui réside maintenant outre-tombe.
Certains vieux se payent des voyages sexuels dans les pays ensoleillés.
D’autres, pendant ce temps, voyagent avec leurs cartons sur les trottoirs parisiens.
Des vieux se permettent encore de tomber amoureux.
Certains, armés de leur viagra et de leur argent, partent à la conquête de la jeunesse.
Maintenant dans les entreprises, les vieux sont vieux à cinquante ans. Le vieux sage a disparu. Il n’y a qu’en politique où les vieux s’expriment alors qu’on n’aimerait bien qu’ils la mettent en veilleuse.
Les vieux ont des dents et refusent de manger de la soupe.
Les vieux sentent le déodorant.
Il y a même des vieux sans rides.
Il y a des vieux qui aiment la vie et la croquent à pleines dents.
Il y a des vieux qui ne profitent pas de leur retraite, préférant prendre soin de leur cancer.
Il y a même des vieux qui font l’amour.
Il y a même des vieux indignés.
Quelle horreur ! Il y a des vieux tolérants, acceptant la différence et ne reniant pas la jeunesse. Des vieux qui ignorent le communautarisme. Des vieux qui s’assoient sur la haine. Des vieux qui, au lieu de critiquer, cherchent des solutions.
Le pire de tout ! Des vieux plus jeunes que les jeunes.

Tout fout le camp ! « Une bonne guerre vous ferait du bien ». Cette phrase a bercé toute mon adolescence.
Maintenant je la comprends. Ces vieux avaient vécu deux guerres, avaient perdu des personnes chères et leurs illusions. Beaucoup n’avaient pu vivre l’insouciance de l’adolescence.
Alors, quand j’entends de jeunes adultes ayant vécu une adolescence dorée, se permettre de critiquer les ados de maintenant, ça a le don de m’arracher les poils. Chaque poil arraché est une souffrance difficilement supportable.
Je suis d’accord que les jeunes de maintenant n’ont pas toujours une vision qui correspond à la nôtre. Mais n’est-ce pas le but de l’adolescent de se différencier de l’adulte.
Travailler ou vivre avec des ados n’est pas tous les jours facile. Une bonne dose de pédagogie et de psychologie est nécessaire. Il faut les accepter tels qu’ils sont et non chercher à ce qu’ils soient comme on aimerait qu’ils soient.
Il y aussi des ados avec lesquels il est impossible de communiquer. Ce manque de communication existe aussi entre adultes soi-disant responsables.
Internet et la multitude d’écrans ne facilitent pas la tâche des parents.
Pour ceux qui sont vraiment casse-couilles. Ne serait-ce pas l’éducation infligée par les parents qui en serait responsable ?
Arrêtons de taper sur la différence. Essayons de l’accepter et d’en retirer « la substantifique moelle ».
Et puis l’adolescence ne dure que quelques années. Ensuite, de jeunes cons, ils deviennent rapidement de vieux cons.