Oisiveté, mer de tous les vices. Déjà pour commencer j’écrirais, oisiveté, océan de tous les vices. Je dénonce ce mensonge. Je m’insurge contre cette cabale. Je baigne dans l’oisiveté depuis quatre mois, à défaut de baigner dans l’océan atlantique. Je certifie que je n’ai attrapé aucun vice. La seule chose que j’ai attrapée est un maquereau et une bronchite.
N’écoutez pas tous ces donneurs de leçons, ces moralistes bien-pensants, ces intégristes de l’esclavage, ces grenouilles de bénitiers, ces philosophes hypertrophiés du cerveau, ces syndicaliste obtus, ces auvergnats trop nombreux et moi-même.
L’oisiveté est un vecteur de valorisation d'une invention du siècle dernier. Nous dénommerons cette science, philosophie du tri sélectif. Elle permettra d’appliquer à l’homme, un des plus beaux concepts de la technologie. Je schématise pour les parents dont leurs enfants auraient absorbé toute l’intelligence. L’oisiveté permet de trier nos propres fondamentaux et de les répertorier par priorité. Vous y comprenez quelque chose, j’espère. Tant mieux pour vous, car moi, je suis dépassé.
Prenez les fonds d’un manteau. Je suis écœuré, mon logiciel n’a pas corrigé l’énorme faute ! Prenons l’hygiène. Elle est considérée comme un principe fondamental. Erreur ! L’oisiveté permet d’être conscient du superflu d’un tel principe. L’hygiène au tri sélectif.
Un autre fondamental, le respect d’autrui. L’oisiveté, là aussi est catégorique. Il n’y a pas d’être semblable, chaque individu est différent. Il faut assumer notre différence. Une petite vieille n’arrive pas mettre sa valise dans le train, et bien qu’elle ne prenne pas le train. Une femme enceinte désire s’assoir car elle est épuisée. C’est son problème, elle n’avait pas à se faire engrossé par le premier venu. Un gros costaud me regarde méchamment parce que mon caddy est plein, je le laisse passer. Et hop au tri sélectif
Un troisième pour le fun. La générosité. Pardon, je viens d’apprendre qu’elle ne fait plus partie des principes fondamentaux qui régissent notre société dite moderne.
Pour l’hygiène, Vivien en avait découvert le superflu avant moi.
Vivien me supplie de retirer cette phrase du message. Je suis un peu embêté car c’est (était, si je la supprime) la seule phrase sensée de cet article
tout le Portugal est pavé ainsi. |
Le bus qui nous emmène au centre ville de Lisbonne |
Vivien refuse que je le prenne en photo |
Je peux tout photagraphier sauf la tête |
Cette gargouille est perchée à dix mètres de hauteur. Elle assiste à mes efforts désespérés pour prendre Vivien en photo. Pleine de bonne volonté elle m'aide. |
Malheureusement, elle ne ramène qu'un morceau. |
<3 Je vous aimes
RépondreSupprimer