Quoi de neuf ! Les fêtes de fin d’année
arrivent au grand galop désuni. J’espère que le prochain virage ne sera pas
glissant, sinon elles se vautreront dans le fossé emmêlées dans un sac de nœuds de guirlandes.
Noël est une princesse qui ne s’exhibe qu’en grande
tenue, perchée sur des escarpins à donner le tournis à un premier de cordée. Ainsi
nos villes, nos villages, nos maisons s’ornent de couleurs criardes et de Pères
Noël en goguette grelottant, pendus à un rebord de fenêtre. De nombreux
inconditionnels des féeries de Noël accourent non pas au grand galop, mais à
grande vitesse dans leur bolide non décoré. (Les guirlandes sont trop sensibles
à la vitesse). Ils viennent admirer et montrer à leur progéniture morveuse les
illuminations qui chaque année augmentent en intensité et en mégalomanie.
- Quoi de plus froid qu’une guirlande qui clignote
sur un arbre, susurrait un sans-abri à sa sans-abri.
- Que veux-tu, répondit-elle, les décorations ne
peuvent être appréciées que par des personnes ayant le ventre plein et
disposant d’un toit. Nous, ce qu’il nous faudrait ce serait un braséro sous une
tente, et un café bien chaud.
- Je serais plus tenté par un vin chaud.
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