Je tape vite fait quelques mots. Je suis un peu
occupé ces derniers jours. Ce qui me laisse peu de temps pour écrire. Et
lorsque quelques minutes de liberté apparaissent, le plus jeune se réveille
afin d’en profiter avec moi. J’ai bien tenté l’écriture à quatre mains,
cependant nous n’avons pas la même technique de frappe. Il est plus dans la
pulsion que dans la réflexion. Si je le lâche, les touches du clavier auront
une tendance à s’échapper. D’ailleurs le PC de sa mère ressemble plus à un
crâne chauve qu’à mon système pileux fertilisé par Monsanto. Elle a tenté, elle
aussi, l’écriture à quatre mains. Par contre la comptable a eu quelques difficultés
à interpréter le bilan.
Ceci explique que les articles se raréfient comme
mes montées de libido. Je suis sur-occupé et mes loisirs quotidiens ne sont
plus quotidiens. Même les séjours au bateau s’espacent. Je profite d’un moment
de paix (les enfants sont à la piscine avec leur mère) pour écrire
quelques lignes sans intérêt.
D’ailleurs il me semble entendre leurs cris aigus et
perçants. Fausse alerte, c’était la perceuse du voisin qui s’excitait contre un
mur. Personnellement je préfère les trous tout faits. Chacun ses fantasmes.
Maintenant que j’ai du temps pour écrire, ce sont
les idées qui rechignent à sortir de ma calebasse. À force de rester stockées,
elles se sont agglomérées. Impossible de les dissocier. Impossible aussi de les
extraire toutes ensembles. Cela donnerait un pavé indigeste de 758,3
pages. Pourquoi pas ? Mais je ne me remettrai jamais d’un tel arrachement
du fondement du Moi. Je suis un être trop sensible et surtout trop étroit pour
accoucher d’un tel monstre. Donc vous vous contenterez d’une dizaine de lignes
toutes aussi indigestes mais nées sans forceps.
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