L’auteur est désemparé. Sans narrateur, il n’est rien. Son
texte est mort-né. Il est un reflet dans un
miroir dont le tain serait éteint. L’écrit est devant le miroir, mais rien
ne prouve qu’il y soit. L’auteur pense,
mais il n’est pas. Il doit impérativement
créer un narrateur, ou récupérer celui qui se délite dans l’eau verdâtre de
l’aquarium. Voir le crane de son narrateur envahit par les poissons rouges,
ne le rassure aucunement sur le reflet que
lui renverrait un miroir qui accepterait de jouer son rôle. De rage, ou de
dégout, ou de lassitude, il détruits tous les miroirs. Il ne laisse que celui
qui ne lui renvoie aucun reflet. Contrairement à l’écrit, dans celui-ci, il peut être ou ne pas être.
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