Tout le monde dort. Je profite du calme pour
« gymnastiquer » les neurones qui commencent à s’encrouter
sérieusement. Quoique ce weekend est relativement tranquille. Louise est invitée
chez une copine de classe et son grand frère Vivien fête un anniversaire chez
un pote. Il ne reste plus que Ninon et Antonin. Il n’y a pas photo, l’ambiance
est reposante.
Ne paniquez pas ! Je n’ai pas les quatre
enfants toute la semaine. L’ainée fait ses études à Rouen, le plus grand est
pensionnaire. Il reste les deux plus petits qui dans leur grande générosité
compensent leur absence. D’ailleurs, sans le dire à leur mère je cherche à
émanciper le petit de quatre ans. Je le trouve suffisamment adulte pour
s’assumer.
En général, le weekend les quatre enfants sont là. Ce
qui n’est pas de tout repos. La joie des retrouvailles atteint un paroxysme
difficilement supportable pour des oreilles pourtant déjà fortement diminuées.
J’ai vainement demandé aux ainés de passer leur
weekend ailleurs que chez leur père afin que je puisse profiter d’un moment de
quiétude. Que nenni, ils s’accrochent comme du velcro à mes poils. Ninon vient
même m’importuner lorsque que je bouquine.
Pendant les vacances de Pâques, Aso, consciente de
mon épuisement a passé une semaine à Nice avec les deux petits afin que je puisse recharger mon
potentiel vital. Son idée était que je sois seul un laps de temps avec moi-même
qui n’est plus lui-même. Et bien non, les deux grands sont restés. Je ne suis
pas parano, mais je les soupçonne de convoiter prématurément l’héritage. Je
suis épuisé par la vie trépidante que j’ai menée depuis ma naissance et ils le
savent ces chenapans.
Mais l’héritage ils ne l’auront pas aussi
facilement. Car partager mon premier dentier en quatre est loin d’être évident,
surtout qu’il n’y a pas le même nombre de dents de chaque côté.
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