une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







samedi 30 avril 2016

Père abandonnique.




J’ai osé. N’est-ce pas extraordinaire ? J’ai accepté ma vraie personnalité. C’est décidé, je ne transigerai plus avec moi-même. Je suis un père abandonnique, autant l’assumer.
J’ai abandonné mes quatre enfants. J’ai laissé les deux petits avec leur maman. Rassurez-vous, ma femme n’est pas seule. Mon nègre qui est censé écrire pour moi, préfère jouer avec la libido de ma femme que de noircir des feuilles vierges. Il est aussi doué dans la maîtrise de la volupté que dans l’écriture. Les deux grands sont en Normandie avec leur mère qui leur mitonne des petits plats.
La séparation fut atroce, les petits s’accrochaient à mes fringues en criant :
Papa reste ! Papa reste !
Je ne faiblis pas. Tel un titan affrontant une myriade de lutins fusionnels, je m’ébrouai et projetai ces parasites de l’amour dans les bras de leur maman adorée et vénérée. Je réussis à rejoindre la voiture en loque. Il ne me restait que des lambeaux de vêtements. Ce qui impliqua une garde à vue pour exhibitionnisme lors d’un contrôle routier.
Ce n’est pas tout, les grands revinrent à la charge. Ils négocièrent âprement les conditions de l’abandon. Après une négociation éprouvante, je dû augmenter l’argent de poche du grand et acheter des chaussures à l’ainée.
Enfin je suis au bateau, peinard : les Vacances.

PS  de la maman, des petits et du nègre : nous aussi sommes en Vacances !

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