J’ai osé.
N’est-ce pas extraordinaire ? J’ai accepté ma vraie personnalité. C’est
décidé, je ne transigerai plus avec moi-même. Je suis un père abandonnique,
autant l’assumer.
J’ai abandonné
mes quatre enfants. J’ai laissé les deux petits avec leur maman. Rassurez-vous,
ma femme n’est pas seule. Mon nègre qui est censé écrire pour moi, préfère
jouer avec la libido de ma femme que de noircir des feuilles vierges. Il est
aussi doué dans la maîtrise de la volupté que dans l’écriture. Les deux grands
sont en Normandie avec leur mère qui leur mitonne des petits plats.
La séparation
fut atroce, les petits s’accrochaient à mes fringues en criant :
Papa reste !
Papa reste !
Je ne faiblis
pas. Tel un titan affrontant une myriade de lutins fusionnels, je m’ébrouai et
projetai ces parasites de l’amour dans les bras de leur maman adorée et
vénérée. Je réussis à rejoindre la voiture en loque. Il ne me restait que des
lambeaux de vêtements. Ce qui impliqua une garde à vue pour exhibitionnisme
lors d’un contrôle routier.
Ce n’est pas
tout, les grands revinrent à la charge. Ils négocièrent âprement les conditions
de l’abandon. Après une négociation éprouvante, je dû augmenter l’argent de
poche du grand et acheter des chaussures à l’ainée.
Enfin je suis
au bateau, peinard : les Vacances.
PS de la maman, des petits et
du nègre : nous aussi sommes en Vacances !
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