Retour sur le blog
Je prends la plume après une longue interruption due à ma fainéantise. Je prends la plume au sens littoral du terme. Oui, mon nègre préféré m’a abandonné. Il ne supportait plus les hurlements d’Antonin. Encore un qui est contre la liberté d’expression. Mon incompétence rédactionnelle m’interdisant d’écrire trois mots à la suite, je me suis reconverti dans le ramassage de plumes de Goéland sur l’estran.
Cette nouvelle activité n’est pas lucrative, et elle n’est même pas récréative. Elle est ennuyeuse au possible, et le pire est que je suis allergique aux plumes. Ce n’est pas tout. Alors que d’autres reviennent avec des paniers remplis de crevettes, j’ai l’air débile avec mon sac de plumes.
Voilà ce qui s’appelle perdre son temps. Non pas de ramasser les plumes, mais d’avoir écrit les lignes précédentes. Tous cela parce que j’ai écrit littoral au lieu de littéral.
Les vacances au bateau sont terminées. Nous avons juste fait une sortie en mer. Ainsi Antonin est le plus jeune navigateur de la famille : à peine quinze jours et première navigation.
Louise a fait sa rentrée. Elle n’a pas pleuré. Mais sa motivation est rapidement retombée. Il semblerait qu’elle s’ennuie. Sa mère et moi l’avons encouragée en lui expliquant qu’elle devrait patienter jusqu'à soixante-cinq ans, voire soixante-dix ans avant de retrouver un semblant de liberté.
PS : j’ai quelques sacs de plumes à vendre
Quelques jours plus tard
Nous sommes dans l’attente de l’été indien qui refuse pour l’instant de s’installer dans le nord de la France. L’anticyclone des Açores tente d’y installer une dorsale ou tente de migrer vers nos contrées, mais les dépressions s’y opposent et l’aplatissent. Ainsi sur la Manche, souffle un vent d’ouest qui contrecarre nos projets de navigation familiale. A la grande joie de Louise qui peut ainsi profiter pleinement de sa rentrée.
Antonin est indifférent à nos préoccupations. Son seul souci est de suivre pas à pas les deux outres pleines de lait. Sincèrement, je suis en admiration devant sa ténacité ; il ne les a pas perdues de vue depuis sa naissance.
Encore plus tard
Hier, Louise est sortie souriante de l’école maternelle. Nous étions contents de sa rapide intégration. Elle a sortie fièrement de sa poche un petit paquet de bonbons. Il avait été offert aux élèves de la classe par un parent qui fêtait l’anniversaire de sa fille. Comme quoi, le digestif à une importance dans la réussite scolaire de nos enfants.
Antonin suit toujours assidûment les seins de sa mère. Ce qui pose parfois quelques problèmes à sa maman qui aspire par moment à un peu de liberté. Elle essaye de le poser ou de me le donner. Mais dès qu’il la quitte, il hurle. Ce qui est normal pour un bébé de cet âge. D’après les psychanalystes, il ne dissocie pas son monde et le monde extérieur. Tout est lui. Alors il n’accepte pas que l’on retire une partie de lui. Ce qui est compréhensible, nous supportons difficilement de perdre un bras.
Nous avons essayé de ruser. Dans certains magasins sont vendus des prothèses mammaires qui servent à assouvir les phantasmes. Nous en avons acheté une paire dans le but de libérer sa maman. Je l’ai mise. Antonin n’a pas été dupe. Il a exprimé son désaccord en vocalisant dans les aigus. Les verres en cristal de mon arrière tante Germaine n’y ont pas résisté. Nous avons capitulé. Antonin a retrouvé les outres de sa mère et moi, je dors sur les deux seins en silicone.
toute une éducation à refaire !
RépondreSupprimerc'était sympa de vous voir l'autre jour
on sera à St Val (s'il fait beauuuuu) le week end prochain
et vous les gens ?
le week-end prochain s'annonce pluvieux. je pense que nous resterons à ch'maison.
RépondreSupprimerBoujou
essai. je n'acceptais pas d'être un anonyme sur mon blog
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