Faites des gamins ! Qu’ils disaient. J’en ai fait et maintenant, j’en ai un qui m’assassine sur mon propre blog. Je viens de lire la prose acide de mon fiston. A peine six semaines et un manque de respect total envers son géniteur.
Mon devoir civique m’impose de le signaler aux autorités compétentes comme probable futur délinquant.
Mission accomplie, je viens d’en aviser le ministère de l’Intérieur.
Qu’ai-je fait ? Notre immeuble est encerclé par les forces de l’ordre ! Une voix transmise par un hautparleur incite mon fils à se rendre. Je suis ébahi par l’efficacité de notre police !
J’allume la télévision et regarde le journal télévisé qui retransmet en directe l’assaut de notre résidence de non standing. Un commentateur avec un air de premier de la classe commente (normal il est commentateur) : « un futur forcené est enfermé aux deuxième étage d’un immeuble à loyer modéré. Ce qui ne nous étonne pas, la population qui vit dans ces endroits est incapable d’élever ses enfants. »
Toujours par l’intermédiaire de la tv - je n’ose pas regarder par la fenêtre de peur de prendre une balle perdue - j’aperçois un camion genre bétaillère où sont entassés des couffins occupés par des nouveau-nés. Ils ont été repérés par la PMI, ou dénoncés par leur famille.
Ils sont à la porte et ne prennent pas le temps de sonner : la porte vole en éclats. Planquer derrière leurs boucliers anti-émeute et leurs masques à gaz, ils progressent prudemment vers le berceau. Ils ne s’en approchent pas, ils pulvérisent un gaz soporifique, et attrapent le bébé avec des pinces afin de ne pas être contaminé par le virus de la désobéissance.
Cependant, dans leur hâte, ils ont oublié de neutraliser la mère. Elle n’est pas d’accord avec ma conception de l’éducation. Elle considère qu’elle est capable d’élever ses enfants seule. Elle n’accepte pas du tout que son petit ange lui soit retiré. Alors telle une tornade, elle fonce sur les forces de l’ordre en fredonnant « au marché de Brive la Gaillarde ». Elle réussit à estourbir quelques représentants de la loi à coup d’outres bien pleines. Malheureusement pour elle, et heureusement pour le respect de l’ordre, elle est rapidement neutraliser et enfermer dans une bétaillère réservée aux mères fusionnelles.
Je suis seul, fier de mon devoir de citoyen. A l’heure actuelle, je téléphone à la préfecture. J’ai repéré des personnes ayant un teint basané, probablement des sans-papiers.
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