une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







dimanche 1 mai 2016

Vers




Ce matin je n’ai pas les yeux en face des trous. Ainsi je vois l’intérieur de mon crâne. Je suis en pleine introspection physique. J’aperçois maintenant le cerveau. Misère ! Mes parents avaient raison lorsqu’ils disaient à longueur de journée que j’avais un pois chiche dans la tête. Je le vois. J’exagère. Il est aussi gros qu’une noix du Périgord.  J’aurais pu le comparer à une balle de golf ou à tout objet manufacturé, mais que voulez-vous, je suis écolo jusqu’au bout des neurones. Je préfère avoir un fruit dans la tête qu’un morceau de plastique. J’en profite car avec le transhumanisme cela risque de changer. Tiens, il y a des choses qui bougent, cela doit être des vaisseaux sanguins. Non, le problème est que je n’y vois pas de près.  Mettre des lunettes à l’intérieur n’est pas possible. Ca y est, j’ai davantage deviné que vu. Il s’agitait de vers. Les salauds, ils ne me colonisent même pas à titre posthume. J’espère qu’ils ont un QI supérieur au mien. J’ai un doute, ne serait-ce pas eux qui écrivent et qui dictent ma vie ?
J’ai bien peur que oui. Je me souviens que j’ai subi une mutation il y a à peu près une dizaine d’année. A l’époque j’étais un palefrenier doublé d’un éducateur sportif en équation (pas assez doué pour ça) cela doit-être équitation. Je ne savais que hurler et donner des ordres comme un adjudant de carrière.
Maintenant, je suis attiré par la  viande avariée et j’écris des inepties sur un blog perdu dans l’univers du web. Les articles ont un tel goût de pourri que personne ne les partage. Pourtant quand j’ai les yeux en face des trous et que je pénètre le bouc de face (je suis pour la position de missionnaire (pauvre bouc)), j’ai l’impression que tout ce qui est partagé n’a pas toujours la saveur d’une fraise cultivée par amour dans un jardin du sud-ouest de la France, de préférence le Périgord.
C’est là où je me dis que ce n’est pas moi qui écrit mais les vers…
Que voulez-vous ? Il y en a qui écrivent en vers et d’autres avec des vers.

PS : Ce sont les asticots qui colonisent les viandes avariés. Mais je n’aurais pas pu conclure cette putréfaction ainsi.

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