une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mardi 16 septembre 2014

Immaculée Conception



Un matin, je suppliai ma femme de me quitter. Je n’eus pas besoin de la supplier. A peine avais-je émis ma proposition qu’une Maserati stationnait sous la fenêtre. Un beau quadra sportif, imberbe, musclé et d’apparence intelligente en descendit et accueillit tendrement ma femme qui pour l’occasion devint mon ex-femme.
Sincèrement j’aurais aimé qu’elle hurle, se raccroche, se roule par terre de douleur, fasse une dépression. Je n’ai pas à me plaindre, ma femme a toujours cédé au moindre de mes désirs.
Pourquoi ai-je demandé à ma future ex-femme de me quitter ?
 Comme vous l’avez lu dans les articles précédents, ma bourse est aussi vide que la boite crânienne de Brice H. Attention je désigne ma bourse sonnante et trébuchante et non ma réserve d’enfants.
Donc, j’imaginai écrire un livre sur notre rupture et notre vie conjugale, afin de faire un bestseller qui regonfle ma bourse.
J’écrivis ce livre rapidement. Un copier-coller de mes souvenirs et ce fut terminé. Je fus moins vindicatif que ma collègue de Paris Match. Oui je n’ai aucune haine vis-à-vis de mon ex-femme. D’ailleurs, peut-on en vouloir à une personne qui ressemble à la vierge Marie, et qui même la surpasse. Oui, ma femme est une sainte. Nos deux enfants sont issus de la main de Dieu. Vous avez compris, ma femme est vierge. Par respect pour Marie, nous tûmes ce miracle et continuâmes à vivre comme de simples mortels
J'ai contacté mon éditeur préféré, c’est le seul qui avait refusé tous mes précédents livres avec tact. Il m'avait fait comprendre que  je n’avais rien d’un écrivain, et qu’il me voyait très bien technicien en distribution automatique de boissons et confiseries. L’avenir prouvera que même ce métier se refusera à mon talent.
Il dut reconnaître son erreur sur son appréciation antérieure car il me reçut. Il feuilleta rapidement mon manuscrit qui était en fait un tapuscrit et dit :
- Le père des enfants c’est moi !
Je me prosternais devant lui. J’avais Dieu face à moi.

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