une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







dimanche 12 octobre 2014

Je riz brun.



Je rigole, je ris jaune, mais je n’ai pas le béribéri.
Il y des moments où l’envie de cuisiner est absente. Juste une envie de me vautrer dans le canapé en regardant mes petits monstres se chamailler, sans d’ailleurs en comprendre la raison qui est inaccessible au commun des adultes.  Le problème est que j’ai eu la même réaction la veille, et que le repas c'était résumé à des gnocchis industriels et des nuggets de poulets, du moins c’est ce qui est noté sur la boite. J’ai donc du mal à leur resservir un repas tout fait, genre pommes de terre sourire accompagnées de cordons bleus façon Père Dodu. Rempli de culpabilité, je leur cuisine du riz complet.
Le riz complet est mon plat de substitution par excellence. Il s’accommode aussi bien avec  tout, qu’avec rien. Et je suis presque sûr que mes gamins mangent équilibré. « Presque » car il doit bien y avoir quelques pesticides qui trainent par ci par là. Si cela ne tenait qu’à l’intellect, mes garnements en dévoreraient à chaque repas. Mais le dos et les genoux demandent grâce à chaque fois que j’ai la malencontreuse idée de préparer du riz.
Le riz est une denrée instable. Dès qu’il arrive dans l’assiette des petits ogres, il a tendance à prendre la poudre d’escampette en enjambant tout d’abord le rebord de l’assiette pour ensuite se jeter vers le sol. Son errance ne s’arrête pas là. Le riz est un expansionniste. Rien ne l’arrête et il emploie toutes les ruses pour migrer vers toutes les  parties de la maison. Il se cache dans la serviette, et profite d’un moment d’inattention des parents pour ordonner à l’enfant de se lever. Evidemment, le riz en profite pour coloniser le territoire. Il arrive même à se nicher dans les replis des vêtements, qui parfois le soir après la douche, sont des pyjamas.
Ainsi après chaque repas à base de riz, la chasse aux grains commence, et elle est épuisante. Je ne la décrirai pas, j’aurais trop l’impression de la revivre. Je ne demande qu’une seule chose. Qu’un riz génétiquement modifié soit créé afin que ses grains soient indissociables.
Je sais qu’il en existe déjà un, sous la forme d’un riz rond blanc. Cependant je ne peux pas l’utiliser intensivement pour trois raisons :
La première à cause du béribéri.
La deuxième est qu’il colle encore plus au plancher.
La troisième est que je n’aime pas les blancs.

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