une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







samedi 4 octobre 2014

Nouvelle vie.



Hier, la confirmation d’une probable nouvelle vie est arrivée. La semaine prochaine, je commence une formation de neuf mois. Je touche du bois, croise les doigts et m’abstiens de picoler la nuit afin que la lourdeur administrative ne s’assoit pas dessus.
A cinquante-six ans, j’entame une quatrième période de vie active. Quand vais-je m’arrêter ? Seule la mort décidera. Les périodes ont tendance à se rétrécir. La première a duré plus de 25 ans, la vie moyenne d’un cheval. Ensuite j’ai pris mes RTT pendant plus ou moins huit ans. Ils ont servi à la reproduction, à l’éducation des gamins et aussi à des tentatives d’écriture. Puis j’ai  plongé une nouvelle fois dans la vie active, sous la forme d’un réparateur de machines à café. Une allergie à la lecture du marc de café, plus un amour fou pour mon DRH, m’ont désolidarisé au bout de deux ans de la confrérie de la distribution automatique. Je ne regrette rien, ce métier manque de poésie. Mais les doux mots, fins et perspicaces de mon DRH sur le tableau noir me manqueront.
Maintenant, je m’oriente vers le nautisme.
Le problème est que la formation est au bord de la mer et que nous habitons à l’intérieur des terres. J’ai deux solutions :
Soit attendre la fonte des glaces et commencer ma formation lorsque la mer léchera les pieds de mon appartement, soit migrer en abandonnant lâchement ma femme et mes jeunes terreurs. Je choisis l’abandon.
Ce sera seulement un abandon de milieu de semaine, je serai présent le weekend. Pauvre femme ! Seule à gérer ses monstres carnivores. Nous n’osons plus prendre de nounou à cause de l’aventure qui est arrivée à l’une d’elle. Voir l’article: les dangers du  baby-sitting. Mais l’amant de ma femme, mon éditeur, qui ne m’a jamais édité, est prêt à nous aider, ouf !
Neuf mois de gestation et j’accouche d’un diplôme. Ce sera mon cinquième gamin. Malheureusement, avec les nouvelles réformes, je ne toucherai probablement pas la prime à la naissance. C’est dégueulasse, si nous ne pouvons plus gagner de l’argent grâce aux allocs, il est temps de se faire enlever les « coucougnettes ». Pour l’instant je les garde, elles peuvent me servir comme aide à la flottabilité en cas de naufrage.


Une idée : si je faisais de nombreux gamins avec des femmes différentes, il me serait possible de toucher plein pot les primes de naissance.
 Donc je n'aurais plus besoin de formation.

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