une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







vendredi 3 octobre 2014

Mise au point.



Des esprits perspicaces ont constaté que j’usais d’une tête de turc dans mes derniers articles. C’est exact. J’ai besoin d’évacuer mon trop plein d’énergie. J’ai beau courir huit kilomètres tous les jours avec la charrette pour endormir mon petit insomniaque, il me reste encore trop de vitalité. Et seule ma belle-sœur est capable de l’absorber.

Attention, cette belle-sœur est virtuelle, issue de mon imaginaire. Elle n’a aucun rapport avec la réelle qui est une personne fort agréable, souriante, et dont je recherche la compagnie. D’ailleurs elle est la première à rigoler de mes écrits.
Ma belle-sœur, l’imaginaire, est tout autre. De toute façon, il vous sera impossible de vous tromper, vous ferez la différence, son comportement serait peu crédible dans la vraie vie. L’avantage de la création est que l’on peut modeler son personnage, le manipuler jusque dans les limites de notre propre imaginaire. Et, l’auteur ne s’identifie-t-il pas à son propre personnage ? En résumé, les tares de ma belle-sœur imaginaire sont les miennes.

Ma première impression, lorsque j’ai découvert ma belle-sœur m’a laissé un gout canin sur la langue. Elle m’a ignoré, j’étais avec sa sœur, nous déjeunions les yeux dans les yeux remplis d’une fièvre amoureuse. J’ai pensé à une cécité. Mais sa façon de se déplacer, bien qu’elle soit sans élégance, ne laissait aucun doute sur sa vision. Elle se dirigea vers sa sœur, aboya une minute, fit demi-tour et disparut aussi vite qu’elle était arrivée.
L’aboiement était grave, genre Pitbull. Rien que d’y penser, j’en ai encore la chair de poule. Je crois que les deux rencontres suivantes furent aussi sous le signe canin. Puis par la suite, les aboiements s’espacèrent et elle me découvrit. Je n’affirmerais pas qu’elle remuait la queue en me voyant, mais je la laissais s’approcher sans craindre une morsure. Je n’aurais pas dû. Car maintenant après l’avoir fréquenté trop longtemps, j’utile un logiciel à reconnaissance vocale car elle m’a bouffé les deux mains.

J’arrête, pour aujourd’hui, mon délire imaginaire car je n’ai plus de voix.

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