Aujourd’hui, sans condition ni retenue je peux te le
souhaiter. Mince! Où ai-je mis mon bloc note ? Ce n’est pas possible, j’ai
les neurones qui se diluent et s’évaporent. Quel jour sommes-nous ? Je
vois écrit au bas de l’écran 20/10/2014. A quoi servent ces chiffres ?
Serait-ce un nouveau logiciel capable de détecter la température afin de savoir
si nous ne sommes pas porteur du virus Ebola ? Normalement l’antivirus de l’ordi
devrait suffire pour contrer une telle épidémie.
Je suis dans un brouillard complet, agrémenté de
graines de céréales. Je suis dans le cirage mais il n’est pas encore étalé sur
les chaussures. Ça me rappelle un réveil, un réveil brutal :
Une dame revêtue de blanc me secouait en disant :
-Monsieur, monsieur, réveillez-vous, elle arrive.
J’étais allongé sur une table d’accouchement, je n’accouchais
pas, j’étais un homme (il paraît que je le suis toujours). Je me suis arrêté
sur le seuil de la salle d’accouchement où effectivement ta mère qui est toujours
une femme attendait que tu sortes. Et toi tu attendais que j’arrive. Et moi, j’attendais
que tu cries pour arriver. Nous attendions tous. C’est la sage-femme qui
débloqué la situation en me forçant à entrer. Ainsi, ta mère consentit à
pousser, toi à sortir et moi à attendre.
C’est étonnant d’avoir une telle pensée à six
heures du matin, en plus un lundi. Actuellement il est 7h18. Le temps de
penser, d’écrire, d’ingurgiter deux cafés et de reconstituer le mental ont agi sur l’heure. 7h18 !!
18 ? 18 ! C’est l’appel d’urgence des
pompiers ? Je l’ai au bout de la langue. 18 fois 1 est égale à dix-huit. Euréka,
le souvenir de l’accouchement n’est pas arrivé par hasard. Aujourd’hui ma très grande
fille tu as dix-huit ans.
Je te souhaite un happy anniversaire.
Je vais
pouvoir faire la grasse matinée. Je suis maintenant dispensé de préparer tes
affaires et de t’amener à l’école.
Merde ! Je ne peux pas faire la grasse
matinée, j’ai trois adorables enfants qui n’ont pas encore dix-huit ans.
Faites des gamins qu’ils disaient !
Bon anniversaire ma fille !
Ton papa qui t’aime.
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