Ce matin, j’ai le cerveau aussi vide qu’une
citrouille après Halloween, sans la bougie à l’intérieur. Encéphalogramme plat
précisera mon neurologue dans une future consultation. Connaissant déjà le
résultat, je n’irai pas consulté.
J’ai essayé de le réamorcer, mais que nenni, il est
toujours aussi plat que mon porte-monnaie. Le café, le calva et les 220 volts
ont été inefficaces. Par contre le mélange est bourré d’effets secondaires à
tétaniser un lapin en pleine copulation. Ouf ! Il y a bien longtemps que
ce passe-temps a disparu de mes habitudes annuelles. Je peux donc en remettre
une louche.
Jjjjjjjjjjjjjjjjjj’ai trop forcé sur le 220, le
cerveau a disjoncté, les cheveux ont retrouvé leur couleur d’origine, et ma
libido a retrouvé ses vingt ans. Malheureusement ma femme dort dans les bras de
mon nègre qui est sensé écrire mes articles. Je n’ai pas le choix, je m’attaque
au bureau datant de l’époque louis XV. Comme quoi, tout arrive. Il aura attendu
deux siècles et demi avant de perdre son pucelage. Je dois admettre qu’il est un peu rugueux, et n’offre pas le
confort de ma femme. Ce qui me perturbe le plus est son silence. Même pas un
petit mot doux ou un gémissement de plaisir. Je suis mauvaise langue. Je
l’entends, il gémit, le son est spécial, mais cela me convient parfaitement. Il
grince ou couine. Je serai incapable d’expliquer les raisons, mais les bruits
m’excitent et m’affolent. Plus je m’excite, plus il craque. Plus il craque,
plus je craque. Nous finissons tous les deux exsangues sur le sol. Il ne se
remettra pas de la perte de son pucelage. Un ébéniste expérimenté serait
incapable de le reconstituer.
Discrètement profitant du sommeil de ma femme, je
balance mon amant d’une aurore dans la cheminée. Il appartenait à ma femme, un
héritage non déclaré de sa grand-mère.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire