Écrivain
du matin chagrin. L’auteur est sublimé par sa témérité non mérité. L’idée vint,
il écrit vin, et s’en vint. Épuisé par un tel effort, il s’efforce de puiser
dans ses neurones réfugiés sous son bonnet, un peu de vigueur. Sous son beau nez, la plume dessine des nœuds
ronds : une ligne de o. Il est fou d’histoire d’O. Il la regarde en boucle.
Le premier film érotique de sa jeunesse. Ça change de Youporn où les héros
tiquent, pardon, niquent sans pudeur et sans grâce la petite Véronique. Véro ne
dit rien, elle s’enfuit à Vérone à cent à l’heure sans sentiment de panique. Pour
y arriver, sans repos, elle longe le Pô. L’air pourri des rives attire les
chats lents à la dérive. Un chaland trop maitrisé par des marins traumatisés
évite les piles du pont rechargeables et accoste. Véro monte à bord, et vite
épile les poils disgracieux qui naissent sous ses aisselles. L’Adige est en vue.
Que dis-je ? C’est bien l’Adige, rivière qui irrigue Vérone. Véro ne le
sait pas. Véro nie que le marin est un homme cultivé.
Ainsi
va la vie, dit-elle.
Elle
n’aurait dû jamais prononcer une phrase aussi sibylline. Car elle vit en vis-à-vis
le vit rutilant que le marin lui tendait. Le vit de mulet* avait quitté son
logement et le marin comptait sur Véro pour le réinsérer.
Le
va-et-vient du vit, dit-elle.
La
fin justifiant les moyens, elle feint de ne rien faire afin que sa faim de
vie ne trouble pas les défunts finlandais.
L’écrivain
en vain ne put qu’apposer le pire maux d’une histoire : la fin
* Pièce qui relie la bôme au mat.
* Pièce qui relie la bôme au mat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire