une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







vendredi 3 février 2012

Vite fait, mal fait !


Écrivez ! Écrivez ! Qu’ils disaient. Encore faut-il avoir le temps ! Plutôt,  faut-il en avoir envie, quand le rideau du temps libre s’ouvre. Si j’avais su, je serais resté au lit bien douillettement.
Devant moi, j’ai très peu de temps. Dans une demi-heure, je retourne chercher le fiston à la crèche, puis j’enchaine sur la petite qui sort de l’école à 16H25. Ensuite je dois les occuper jusqu'à l’arrivée de leur mère. Elle n’arrivera pas avant 18h45. En plus je dois préparer le repas de ce soir et de demain soir. Vendredi, des amis osent oser franchir le pas de la porte de l’appartement. Ils ne l’ont pas encore fait. Peut-être qu’au dernier moment, ils prendront leurs jambes à leur cou et chuteront dans les escaliers ; je n’ai jamais rencontré une personne capable de descendre des marches avec les jambes autour du cou.
Donc ce soir, Je prépare le repas de vendredi soir, car demain, je fais un rapide saut au bateau afin de vérifier si les vannes d’eau ne gèlent pas. Je n’aimerais pas, du moins pas pour l’instant, transformer Avel Vat en sous-marin.
Avant d’écrire, je rangeais les courses fraichement effectuées. Avant les courses, j’ai amené Louise à l’école. Avant l’école, j’ai préparé le repas et nous avons mangé en devisant sur l’évolution du communautarisme qui serait due, d’après elle, à la spoliation de la culture identitaire. Avant, j’ai été la chercher à l’école. Avant je suis revenu à pied de la crèche en y laissant la voiture et en passant par la banque. Avant j’ai déposé Antonin  à la crèche. Avant, je l’ai préparé. C'est-à-dire, changé, habillé, langé, mouché, chatouillé, bercé, balancé, gazouillé etc. Avant, j’ai préparé le petit déjeuner de Louise et de ma tendre et chère. Avant, j’ai réveillé Louise et l’ai habillée. Avant, j’ai pris mon café. Avant, Aso a géré Antonin qui avait décidé de passer une nuit blanche, puis elle est partie bosser fraiche et totalement explosée.
Le temps imparti à l’écriture touche à sa fin. Tant qu’il ne touche pas à autre chose, ça ne me dérange pas. À part l’emploi du temps inversé de mes dures journées, rien de probant n’a été écrit. L’actualité n’est pas riche en faits qui méritent que l’on s’y arrête.
Il manque des faits réellement divers, et actuellement d’hiver.
- le Triomphant, sous-marin français, s’est échoué sur la piste du kilomètre lancé de Val d’Isère.
- Un homme violé par sa femme accouche sous X. Irradié, il est hospitalisé.
- Le rallye automobile, le Dakar, arrive à Dakar.
- Nicolas et François, sont d’accord pour autoriser le mariage homosexuel, afin de convoler ensemble en justes noces. Carla et Angela dépitées, s’exilent sur l’ile de la tentation.
- Monsanto se reconvertit au bio.
- Poutine démissionne.
- Napoléon serait toujours en vie.

J’aurais pu m’intéresser à l’actualité internationale, et disserter sur les évènements syriens et égyptiens. Cependant il y des spécialistes qui ont les qualités requises pour ce travail et qui le font très bien.
Juste une petite remarque. Ces potentats soi-disant démocrates, s’ils s’accrochent autant à leur pouvoir, c’est pour la bonne raison que c’est la seule garantie qui leur permet de rester en vie.
Si nous voulions que les révolutions se déroulent sans effusion de sang, il faudrait un endroit susceptible d’accueillir les dictateurs dans le luxe et avec une liberté très restreinte. Peut-être accepteraient-ils de se rendre sans répandre le sang ? La mort d’un coupable même sanguinaire ne mérite pas la mort de milliers d’innocents.
Le décès de Kadhafi est une motivation largement suffisante pour que Bachar el-Assad ne lâche rien. Et ses fidèles amis ont surement une pensée semblable. Comment s’appellent-ils déjà ? Ça me revient : Poutine et Hu Jintao.

Je cesse d’écrire, si je continue des cadavres risquent de se retourner dans leur tombe. Ce serait dommage qu’ils chopent un torticolis ou un lumbago éternel.

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