Les
enfants sont partis avec leur maman rendre visite à ma
belle-famille. Je profite de ce moment d’accalmie. J’en profite
en égoïste. Si je partageais ce moment, le calme disparaîtrait de
lui-même et la torpeur cotonneuse qui l’auréole avec. Quoique,
écrire est une forme de partage, et partager par l’intermédiaire
des liens sociaux est aussi du partage.
Je
suis généreux, j’adore partager. Internet est génial pour cela.
Il permet à notre altruisme de s’épanouir. Grâce au web, je me
suis ouvert à mes contemporains. J’ai bien essayé avec mes aïeux
mais les cimetières ne sont pas encore en réseaux. Je partage mes
vacances, la dent de lait de la petite, le premier verre de bière du
grand, le premier ver du petit, mon nouveau vélo, un fémur que mon
chien a déterré dans le cimetière mitoyen, l’agression d’une
personne âgée (je ne suis pas intervenu, sinon je n’aurais pas pu
partager) le baptême de la grande, la gastro de la maman, le safari
anti poux, le coït ininterrompu...
Je
suis enthousiasmé par cette nouvelle technologie qui s’améliore
de jour en jour et nous rapproche les uns des autres. Maintenant même
des personnes vivant dans des pays défavorisés ont accès à
internet, n’est-ce pas génial ? Il est plus facile de se connecter
que de trouver un sac de riz et l’eau potable. Mais ils sont
rassurés, car ils savent que d’autres se bâfrent à leur place à
longueur de journée.
Je
partage tout c’est génial. À non ! Pas mon assiette, le premier
qui tente de me subtiliser une once de nourriture, je lui plante la
fourchette dans la main.
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