Aujourd’hui, les évènements qui transcendent mon imagination semblent prendre un malin plaisir à se terrer. Je n’ai aucun outil à disposition pour remuer ciel et terre afin de les retrouver. La paresse apprécie. Enfin une journée de pause où les neurones n’auront pas à usiner des images imagées.
J’ai trouvé un nouveau jeu interactif. Je l’ai découvert en amenant mon gamin à la crèche. Si mon gamin va à la crèche, c’est pour sa sécurité, j’ai peur de le coller contre le mur lorsqu’il vocalise. Il y arrive en général aux alentours de 11 heures et en repart vers 16 heures. Juste le temps de me ressourcer.
Le trajet s’effectue à pied. La voiture est allergique à mes poils. En ma présence, un eczéma purulent se répand sur la carrosserie. A l’aller, nous sommes deux et la poussette ; au retour, je suis seul sans poussette. Et vice-et-versa l’après-midi. Grâce aux allergies de la voiture, je me tape dix bornes à pieds. Lorsque je suis seul, je m’ennuie, alors je joue.
Le jeu est simple : dès que je croise une femme, je m’écarte le plus possible comme si j’avais peur d’être agressé. Qu’elles soient jeunes, grosses, vieilles, squelettiques, myopes, blondes, frisées, chauves, porteuses d’un pénis, aucune n’échappe à mon nouveau divertissement.
Ce jeu m’a permis de constater qu’à part en centre-ville, il y a très peu de piétons. Il y a beaucoup plus de voitures. Apparemment, leurs propriétaires ont de la chance ; elles ne dégagent aucune allergie. Donc en tout et pour tout, je n’ai pu m’amuser que trois fois. Malheureusement, je n’ai pas eu la possibilité de voir l’effet de ma petite comédie. Il manque une personne qui assisterait à la scène et qui me narrerait ensuite les réactions du partenaire improvisé. Mais si j’avais un compagnon de route, l’ennui serait remplacé par une discussion et le jeu n’aurait plus son utilité divertissante.
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