une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mardi 24 janvier 2012

Finance

« Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance. »

Que cela est beau, poétique et chevaleresque. Nous revoici au temps de la table ronde et de la quête du Graal. Car l’adversaire que s’est choisi le candidat socialiste n’est pas une créature inoffensive. Seule la mythologie a été capable de créer un tel monstre: L’hydre de Lerne. L’Hydre est semblable, insaisissable, invisible, enfouie dans les méandres des banques et des paradis fiscaux. Ce n’est pas un combat que va engager François Hollande s’il est élu, mais une quête, une quête de l’inaccessible. Nos plus vaillants templiers n’auraient jamais osé s’engager dans une telle croisade.
D’accord, ceci est un effet d’annonce un tant soit peu démagogique. Cependant, pour une fois que la campagne électorale n’est pas basée uniquement sur la sécurité, la peur de l’étranger, les assistés fraudeurs…
Comment réussira-t-il  à mâter la finance, alors qu’elle est mieux implantée que le chiendent  et aussi invasive ? Endossera-t-il l’habit d’Héraclès et s’attaquera-t-il à toutes les têtes qui poussent un peu partout dans le monde ? Se déguisera-t-il en jardinier sans peur et sans reproche et utilisera-t-il des herbicides fabriqué par Monsanto ?
Il est bien seul pour gagner un tel combat. La France ne peut mener une telle croisade. Elle serait aussi efficace qu’un pet de lapin sur une toile cirée. Elle doit s’allier, participer à  la construction de l’Europe sociale, et peut-être que vingt-sept pets de lapin arriveront à lever la toile ciré. Ainsi le bois non protégé sera à la merci des tâches de vin, de vinaigre, de scarifications, de marc de café, des mains sales, de la nausée, de la libido, des inondations… et éventuellement, après quelques années, la table perdra de sa vigueur.
 J’ai bien écrit des pets de lapins et non des pets de Lepen.  

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