une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mercredi 26 janvier 2011

Spleen d'un voilier


J’ai les boules, non j’ai les quilles. J’espère que vous m’avez reconnu. Je suis Avel Vat. Ne me demandez surtout pas ce que je deviens, car je ne deviens rien. Je n’ai même pas cette chance, je suis devenu un vulgaire mobil home.
Vous voulez que je vous dise. Bon ! Je me lâche.
Saviez-vous qu’un de mes frères ou un de mes sister ship, comme disent les anglais, était au niveau d’Ushuaia ? En direction du Cap Horn. http://journal.belle-isle.eu/
Saviez-vous qu'Eileen of Avoca, le petit bateau bleu, a traversé l’Atlantique ?
Saviez-vous que je moisis à Lisbonne ?
Saviez-vous pourquoi le skipper reste coller à terre ?
Parce que monsieur attend que les jours rallongent et que la température extérieure soit un peu plus en rapport avec ce qu’il appelle le plaisir.
A force d’attendre que les jours rallongent, ils vont finir par raccourcir.
Quand je pense aux petits jeunes qui aimeraient s’éclater sur ma coque. Il a fallu que je tombe sur un neurasthénique de la navigation.
Encore, il me bichonnerait. Même pas, il passe ses journées à écrire. Quand il n’écrit pas, il court ou il aère Vivien. Pourquoi ne m’aère-t-il pas ? Parce qu’il ne m’aime pas. Personne ne m’aime. Mon premier maître, après une vie remplie de joie et de nombreux voyages, m’a lâchement abandonné. J’ai moisi sur place plusieurs années. Une bonne âme a eu pitié de moi, j’ai été dorloté quelques temps, puis rebelote. Après m’avoir « relifté » entièrement, je reconnais qu’il s’est très bien occupé de moi, il m’a vendu pour acheter un bateau plus moderne et plus maniable. Ensuite, je suis tombé sur Frédéric et vous connaissez la suite...


Pourtant, au départ j’y ai cru à notre aventure, nous étions bien parti ; et d’un seul coup, patatras, tout s’est écroulé. Je pense qu’une bonne psychanalyse ou un bon camping-car lui ferait du bien, j’hésite entre les deux thérapies.

Chut ! le voilà
Ne dites rien à Fred, il serait fou furieux.

6 commentaires:

  1. "Les gens bien élevés contredisent les autres, les gens sages se contredisent eux-mêmes."
    Oscar Wilde, Phrases et Philosophies.

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  2. Intello!!
    je conprend rien a ton com^^
    Vivien

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  3. Demande à des vieux croûtons comme moi, ils t'expliqueront !
    Bisous

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  4. Et puis on a pas envie de ce baigner^^
    l'eau "in the sea n'est pas vraiment "hot"!
    Vivien
    et oui c'est moi^^
    on m'aime^^

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