une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







lundi 22 août 2011

La loi d’Archimède

Je me suis renseigné au sujet du bateau. C’est un truc qui marche sur l’eau, ou qui obéit à la loi d’Archimède : « Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée verticale de bas en haut égale au poids du liquide déplacé »
Je n’ai rien compris, cependant j’ai une question :
Si dans le corps plongé dans le liquide, il y a un autre corps imbibé de liquide que ce passe-t-il ?
Je pose la question car mon papa est imbibé d’alcool. Je pense qu’il a du mal à se remettre de ma naissance, ou qu’il ne supporte pas que je lui urine dessus, à moins qu’il désire devenir une fontaine à lait comme ma mère.
Je viens d’avoir une réponse de la part du sein droit de ma mère. Je n’ai aucuns soucis à me faire. L’alcool est plus léger que l’eau. Je pourrais même me servir de papa comme survie. Par contre, je ne dois pas frotter une allumette, car il est très inflammable.
Sinon Je m’éclate toujours autant. J’aimerais juste avoir deux bouches, pour téter les deux seins de ma mère simultanément. Hier, j’ai même réussi l’exploit d’entrebâiller ma couche sur les genoux de papa. Il était tout content. J’aime bien voir son sourire émerveillé quand je me soulage sur lui.
Maman va très bien, elle concurrence les meilleures vaches laitières de Normandie. (Attention, ne me faîte pas dire ce que je n’ai pas dit. Elle a retrouvé sa taille de guêpe). Elle pourrait faire nourrice, tellement elle a de lait. Mais je refuse, je ne prête ma maman à personne, même pas à mon papa.
Louise, lorsqu’elle a appris que nous partions au bateau, a sauté de joie.
Ma sœur et moi-même nous embrassons notre sœur et notre frère en espérant les voir très prochainement.

dimanche 21 août 2011

Pipi, caca


Excusez-moi du titre très basique. J’ai des problèmes d’élocution. Ce qui est normal, vu mon âge. J’ai dix jours et je n’ai pas encore acquis le langage. C’est Louise qui essaie de traduire mes pensées. L’écriture n’étant pas sa tasse de thé, nous avons donc décidé de faire appel à un nègre*. Un nègre blanc, plus précisément un nègre Inuit. Nous aurions pu travailler avec un nègre noir, cependant l’expression « nègre » serait devenue péjorative.
La dernière phrase n’est pas de moi mais du nègre. A dix jours, je n’ai aucune idée du côté obscur de l’homme.
Mes premiers dix jours se sont déroulés, comment dire ? Le pied. Je mange, je dors et je fais pipi sur mon papa. D’ailleurs, c’est devenu mon passe-temps favori. Dès que mon père me change, je soulage ma vessie. J’ai le sens de la visée. Je l’arrose deux changes sur trois.
Hier, j’ai même réussi l’exploit de lui « pisser » dessus en ayant ma couche. Il me tenait dans ses bras. J’ai réussi à dégager mon zizi et j’ai imbibé ses vêtements. Qu’est-ce que je m’éclate !
Je préserve ma maman. D’ailleurs, il faudrait être débile pour souiller son garde-manger. Je suis collé constamment à elle, du moins à deux outres pleines de lait. Parfois, lorsque je regarde ma mère, j’ai comme une hallucination, j’aperçois une tétine géante. Serait-ce le commencement d’une métamorphose ?
Par contre, j’évite de hurler. J’ai peur que mon père ne le supporte pas. Je ne désire pas avoir le syndrome du bébé Orangina : secouez-moi, secouez-moi.
J’ai surpris une conversation où il était question de bateau. C’est quoi ce truc ?

* Personne qui ébauche ou écrit anonymement les ouvrages signés par un autre (Petit Robert)

jeudi 18 août 2011

Une naissance est toujours traumatisante

Comment mes soeurs et mon frère ont-ils réagit à l’arrivée d’Antonin ?
Je ne peux pas dire qu’ils aient mal réagit, cependant ils ont eu un comportement que l’on pourrait qualifier d’anormal.
La suite de ce message distille quelques séquences volées


                                                 La nouvelle est quelquefois dure à accepter






Mes soeurs manifestent leur joie d'une drôle de façon




Ou sont scotchés par la nouvelle


ou s'enferment dans leur bulle. 



Mon frère lui, a carrément régressé.




Ce n’est pas tout. Ils ont aussi contaminé un ami. Et surtout, ils se sont adonnés à des tâches qui ne correspondent pas du tout à l’adolescence.




L'épluchage de patates

Les courses au supermarché

la contamination a dépassé les normes autorisées

Louise aussi, est sous le choc.

Une seule solution:

Retourner dans le

ventre de sa maman.

Seule, la joie a résisté à la folie contagieuse.

Papa repart pour un voyage, cette fois ci en pédalo. Cette monture lui convient mieux.
Louise l'accompagne un bout de chemin.
 
Pendant que ces excités s'agitent, je roupille.

mardi 16 août 2011

Les joies de la censure

Antonin exprime sa joie de vivre avec modération. D’ailleurs, dès qu’il l’exprime, un objet le bâillonne en épousant parfaitement ses lèvres. Je suis navré pour les défenseurs de la liberté d’expression, mais Antonin apprécie la censure. Personnellement je serais à sa place, j’aurais la même réaction.


samedi 13 août 2011

Faire part de naissance

Antonin, un garçon de sexe masculin est arrivé. il est né à l'age de... j'ai oublié son age. Bref, il est bien vivant et exprime, sans retenue, sa joie de vivre.