une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







dimanche 23 janvier 2011

Une petite précision s'impose

J’avoue, je ne suis pas prolixe. J’ai dû me mettre un coup de pied au derrière pour écrire ce petit mot. Un coup de pied au derrière, à froid sans échauffement, dès le lever, est une chose à éviter à mon âge. Maintenant je suis coincé avec un pied sous les fesses. Tant que je reste statique la position est peu dérangeante, je ne dois pas me déplacer. La posture peut paraître incongrue au commun des mortels qui ici, sont des portugais. Quand ils savent que je suis français, ils comprennent. Pourtant, je me suis habillé de la couleur du flamand rose. J’ai la même stature que lui. Mais l’œil aiguisé des autochtones  m’a repéré. A ma décharge, je suis le seul flamand rose.
 Cette position est, aussi, délicate pour aller aux toilettes. Je ne m’appesantirai pas sur les difficultés que j’ai rencontrées. Votre imagination fertile, surtout en ce domaine suffira amplement.

Vous comprenez maintenant pourquoi j’évite d’écrire. Ma langue fourche, mes doigts dérapent, et le résultat qui apparait sur vos écran est sans intérêt et indépendant de ma volonté.

Que faisons- nous à Lisbonne ?
Voilà la raison pour laquelle mes messages sont rares. Nous ne faisons rien qui pourrait à vos yeux,  vous apportez un peu de rêve.
Vivien est dans la phase des devoirs à envoyer avant : très très très bientôt. Et mézigue écrit beaucoup. Je passe plus de temps sur mon cahier à aligner les lettres de l’alphabet dans le désordre que Vivien sur ses cours du CNED.
D’ailleurs j’offre un restaurant au premier où à la première qui remettra dans l’ordre correcte, les lettres de la première phrase de mon roman. Je précise. Le roman que j’écris, et non ceux qui sont sur le net. Je suis obligé de préciser, sinon je me serai ruiné.
Je sais que de nombreuses personnes se posent la question : pourquoi n’a-t-il pas traversé ? Je n’inclus pas Vivien car le suis le seul qui ai pris cette décision. Ne cherchez pas d’excuse philosophique, métaphysique où autre. Il n’y en a pas.
Je n’ai pas traversée car j‘ai tout simplement la trouille.
J’ai même ouï dire que Anne Sophie pouvait être enceinte. Là, sincèrement c’est une insulte. Cela voudrait dire qu’elle a copulé avec un autre homme pendant mon absence. Evidemment, je n’oublie pas Ferdinand. Mais nous l’avions sélectionné pour sa stérilité.
Je reconnais que cela m’aurait arrangé. J’aurais pu écrire :
- Vous comprenez, ma femme est enceinte. Je suis dans l’obligation de mettre un terme à notre voyage. Je ne puis m’éloigner de trop, au cas où elle aurait un problème. Je reste au maximum à deux heures d’avion.
Aussitôt, j’aurais paru tel un héros, sacrifiant son voyage pour le bien être de sa femme. D’ailleurs,  si elle était vraiment enceinte ne serais-je pas au côté d’Anneso à l’heure actuelle ?
Voilà, maintenant, vous connaissez la raison peu flatteuse de mon renoncement.

Mon petit doigt me dit que c’est l’anniversaire d’une lectrice assidue.


BON ANNIVERSAIRE.

2 commentaires:

  1. Décidément, ta position me paraît peu confortable mais elle me fait tellement sourire ! Seras-tu toujours dans cette même posture à notre prochaine rencontre ? oh non.
    J'en profite pour souhaiter également un joyeux anniversaire à ta lectrice.

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  2. Hé je me suis reconnue! Merci à tous les deux. ça me fait plaisir de te lire à nouveau et je me dis... c'est bien lui!
    Bisous
    Patou

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