une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







lundi 7 février 2011

Article sans titre

Oisiveté, mer de tous les vices. Déjà pour commencer j’écrirais, oisiveté, océan de tous les vices. Je dénonce ce mensonge. Je m’insurge contre cette cabale. Je baigne dans l’oisiveté depuis quatre mois, à défaut de baigner dans l’océan atlantique. Je certifie que je n’ai attrapé aucun vice. La seule chose que j’ai attrapée est un maquereau et une bronchite.
N’écoutez pas tous ces donneurs de leçons, ces moralistes bien-pensants, ces intégristes de l’esclavage, ces grenouilles de bénitiers, ces philosophes hypertrophiés du cerveau, ces syndicaliste obtus, ces auvergnats trop nombreux et moi-même.
L’oisiveté  est un vecteur de valorisation d'une invention du siècle dernier. Nous dénommerons cette science, philosophie du tri sélectif. Elle permettra d’appliquer à l’homme, un des plus beaux concepts de la technologie. Je schématise pour les parents dont leurs enfants auraient absorbé toute l’intelligence. L’oisiveté permet de trier nos propres fondamentaux et de les répertorier par priorité. Vous y comprenez quelque chose, j’espère. Tant mieux pour vous, car moi, je suis dépassé.
Prenez les fonds d’un manteau. Je suis écœuré, mon logiciel n’a pas corrigé l’énorme faute ! Prenons l’hygiène. Elle est considérée comme un principe fondamental. Erreur ! L’oisiveté  permet d’être conscient du superflu d’un tel principe. L’hygiène au tri sélectif.
Un autre fondamental, le respect d’autrui. L’oisiveté, là aussi est catégorique. Il n’y a pas d’être semblable, chaque individu est différent. Il faut assumer notre différence. Une petite vieille n’arrive pas mettre sa valise dans le train, et bien qu’elle ne prenne pas le train. Une femme enceinte désire s’assoir car elle est épuisée. C’est son problème, elle n’avait pas à se faire engrossé par le premier venu. Un gros costaud me regarde méchamment parce que mon caddy est plein, je le laisse passer. Et hop au tri sélectif
Un troisième pour le fun. La générosité. Pardon, je viens d’apprendre qu’elle ne fait plus partie des principes fondamentaux qui régissent notre société dite moderne.

Pour l’hygiène, Vivien en avait découvert le superflu avant moi.
 Vivien me supplie de retirer cette phrase du message. Je suis un peu embêté car c’est (était, si je la supprime) la seule phrase sensée de cet article

tout le Portugal est pavé ainsi.

Le bus qui nous emmène au centre ville de Lisbonne



Vivien refuse que je le prenne en photo

Je peux tout photagraphier sauf la tête

Cette gargouille est perchée à dix mètres de hauteur. Elle assiste à mes efforts désespérés
pour prendre Vivien en photo. Pleine de bonne volonté elle m'aide.

Malheureusement, elle ne ramène qu'un morceau.



Ne me prenez pas pour un nain culte. La vraie phrase est : l’oisiveté est mère de tous les vices. Comme d’habitude quand il y a un couac dans l’éducation, c’est la mère qui est responsable. Heureusement pour nous les hommes, que la mère de la psychanalyse était un homme.

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