Avant d’écrire « visite chez le psy », j’avais commenté la photo de mon fils par un récit moins édulcoré. Je l’avais censuré, mais entre-temps, j’ai évolué et je vous le livre brute de décoffrage :
Hier soir, nous avons pris notre fils en flagrant délit de copulation.
Il n’y a plus de jeunesse. Il a tout juste trois mois, fornique comme un verrat, se roule dans la bauge et la luxure. Les seins de sa mère ne lui suffisent plus. Il m’avait déjà éjecté du lit, cela ne lui a pas suffi, il a viré sa mère. Nous dormons maintenant dans le couloir ; monsieur a réquisitionné le lit conjugal.
Toute la psychanalyse est à reformater. Il aurait dû ne tuer que le père, mais non il s’est attaqué à la mère : un œdipe doublé d’un œdipe inversé.
Tout fout le camp : les bébés ne sont plus ce qu’ils étaient, la psychanalyse s’enlise, les vagissements deviennent des halètements, les parents un carcan, les déchets des hochets… Seules les couches restent pleines si nous ne les changeons pas.
Un garçon et une fille ! |
Cependant en tant que parents, nous n’avons pas dit notre dernier mot. Discrètement nous avons installé la vidéo surveillance. C’est ainsi que nous avons été témoins de la perversité de notre adorable petit chou.
Sa mère est terrassée. Sans progression, son petit bébé chéri a migré de la fusion à l’exclusion et à la perversion.
Tout fout le camp. Théoriquement, ce sont les parents qui sont abandonniques, surtout les mères. Le père a en général d’autres préoccupations beaucoup plus cérébrales. Et là, le nourrisson s’autorise une attitude réservée aux parents. Il nous abandonne afin d’assumer pleinement ses pulsions sexuelles.
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