Les jours sans se succèdent. Un jour succède fatalement à un autre jour, la phrase peut être considérée comme viable. Les jours sont sans imagination. Ils sont aussi vides que les réserves de pétrole gaspillées par l’humanité.
Un livre aurait dû être écrit sur une idée et une seule. Un livre de trois cent pages développant une seule idée : quelle économie de matière grise, que de neurones économisés, que d’idées préservées pour la descendance.
Et non, cinquante idées éditées et seulement une trentaine de pages écrites. Quel gaspillage !! Pire que les ressources minières surexploitées par l’homme et parfois la femme.
Heureusement qu’il y a des pauvres. Si tout le monde était riche, ce serait un sacré bordèle sur terre. Le nombre de voitures avoisinerait les quatre milliards. L’atmosphère terrestre ne serait plus qu’un énorme nuage de gaz d’échappement. D’ailleurs, aurions-nous assez de matière première pour contenter tout le monde ? Les stocks de pétrole se videraient aussi rapidement qu’une bouteille de beaujolais nouveau un certain jeudi du mois de novembre.
Pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Les pauvres ne sont pas prêts de s’acheter des voitures. Ils ont des soucis beaucoup plus existentiels. Ils nous laissent, nous les bientôt pauvres, profiter de nos derniers sous, afin de les dépenser dans de la haute technologie. Grâce à nous, ces salauds de pauvres s’enrichissent. Ils retraitent nos déchets high-tech et les autres ; ainsi leurs cancers et autres intoxications aux métaux lourds prospèrent : c’est leur seule richesse. Ils ont la joie de connaître l’envers du décor du capitalisme, comme nos mineurs du XIX siècles connaissaient le coup de grisou, la malnutrition et la silicose. Nous vivons la même histoire. Il y a juste une différence très minime, nos ancêtres nous ont laissés de quoi manger et vivre dans le confort. Eux, lorsqu’ils auront la liberté de vivre décemment, la terre sera vidée de ses substances nutritives. Ne nous apitoyons pas sur leur sort. Si par exemple les pauvres d’Afrique s’étaient réveillés plus tôt, ils nous auraient colonisés et « esclavagés » comme dit si bien mon fils. Sous prétexte qu’ils étaient le berceau de l’humanité, ils pensaient que nous allions les respecter. C’était mal connaître l’homme blanc et l’homme basané. Ils ont aussi une méconnaissance de l’homme noir, car les chefs d’état complices du pillage des richesses de leurs pays sont noir, ou nègre pour les nostalgiques du colonialisme.
Ce n’est pas une excuse pour retraiter nos déchets sans précaution, ils polluent la planète. Qu’ils se foutent en l’air est une chose, qu’ils nous importunent, nous les privilégiés, en est une autre.
Et voilà encore une idée géniale gaspillée.
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