Bonjour.
Aujourd’hui j’en serais bien resté là. J’ai un peu trainé
au lit, et du coup mon esprit commence déjà à se préparer à la prochaine nuit.
Ce matin je n’ai pas le droit d’ingurgiter quoi que ce soit. Je suis dans une
période de jeûne. Elle est exigée par une religion inconnue jusqu’alors. Je
dois jeûner tous les derniers mercredi du mois. J’écris à la première personne
du singulier car pour l’instant je suis le seul fidèle. Si d’autres personnes sont intéressées, il
est possible d’y adhérer. Au prochain conclave, nous abolirons le mercredi.
Ainsi je pourrai de nouveau me goinfrer et de plus, la semaine de quatre jours est
une de mes revendications.
Ecrire sans un stimulant à base de caféine n’est pas ma
tasse de thé, c’est pour cela que je bois une tasse de café. Je n’ai aucun
apriori envers le thé, ni envers ma belle-mère et mon beau-frère qui n’est pas.
Sans apport calorique j’ai les doigts aussi mous que de la guimauve. Je tape
donc le texte très doucement en laissant des trainées rosâtres. A ce rythme
l’article ne sera pas publié avant jeudi ou vendredi ce qui fera plaisir à
Robinson Crusoé. Dans le meilleur des
cas, le pire serait que mon fils mange les touches en les confondant avec de la
guimauve.
Je plains les chroniqueurs qui doivent concocter un
article tous les jours. Et pas une chronique de quelques lignes. Une chronique
qui doit occuper des auditeurs ou des lecteurs pendant cinq minutes sans les endormir. Je les admire.
De penser à l’intensité du travail qu’ils fournissent, m’épuise.
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