Mon adorable fille a constaté que je n’avais pas partagé
sur la place du village la vingt-septième lettre. Je vous prie d’accepter mes
excuses. Cependant le facteur étant déjà passé, elle n’est disponible que sur
le blog.
Hier mes plus jeunes enfants ont frôlé la overdose. Des
soins appropriés dans les temps ont limité les dégâts.
Au moment du repas, comme de nombreux parents je subis
l’assaut verbal de mes petits monstres qui sont très curieux de ce qui se passe
dans leur assiette.
- c’est quoi ça papa ?
Je suis un père qui privilégie le dialogue :
- Des champignons. Tais-toi et manges.
- j’n’aime pas les champignons.
- C’est quoi ça papa ?
Je ne les corrige pas sur la forme interrogative, je suis
épuisé et je sais d’avance que toute
l’assiette va être décortiquée au peigne fin, pire que la douane quand elle
fouille un véhicule. J’égrène machinalement la litanie que les enfants vont m’imposer :
Oignons, courgettes, navets, tomates…
J’ai trouvé la
parade. Les soirs où je sens que ma pédagogie est restée accrochée à une
maîtresse lassée par les nombreuses incartades du plus jeune, je mixe tout ce
qui me tombe sous la main.
C’est d’un pratique, plus besoin de cuisiner et tout le tintouin. J’ouvre la cocotte et j’y mets tout ce que je
trouve. Pas besoin d’émincer les oignons, de couper les légumes en petits morceaux,
de broyer l’ail… Lorsque tout est cuit, un coup de mixer, un peu de lait, de
beurre histoire de meubler, une louche et hop dans l’assiette.
Quelquefois la purée a une couleur bizarre (surtout quand
je n’ai pas de carotte) qui amène l’interrogation chez les enfants. Mon
imagination contrecarre leurs arguments qu’ils ne peuvent étayer car ils n’ont
pas de preuve.
Malheureusement, hier j’ai dépassé la dose prescrite, j’ai
mixé plus de cinq légumes.
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