Bonsoir,
Je tente l’impossible : écrire un texte avant de cuisiner le
repas du soir. Normalement, j’écris à l’aube avant de préparer le petit
déjeuner. A cette heure matinale, j’ai les idées claires. Elles n’ont pas encore été
polluées par les multiples micros évènements de la journée.
Aujourd’hui la pollution a été importante. Elle est due à
un nuage de particules composées d’imprévus et de prévus :
La pluie, des
bruits, un calendrier aux saints nus, un entretien avec la maîtresse d’Antonin,
des écouteurs inattentifs, un rendez-vous chez le médecin qui suit Vivien à
Rouen, un poisson rouge daltoniens, le turbo de la voiture qui siffle comme un merle,
Louise qui a une migraine, mon nègre qui
en a marre d’être noir, un rendez-vous chez un spécialiste pour mézigue, un
fakir allergique aux clous, un dictionnaire dyslexique, des recherches sur
internet, un baromètre dépressif, les voix de la télé, « que fais-je à manger ce soir ? »,
des câlins, une machine à coudre sans fil, des partages sur un site de partages,
une interrogation sur l’avenir, des cyclistes pressés par une cystite… et j’en
passe.
Toutes ces particules ont obstrué les sens de l’écriture.
La tentative ne restera qu’une tentative.
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