Je
ne suis pas végétarien. Je suis omnivore. J’adore un bon steak accompagné de
délicieux légumes et de savoureux champignons. Parfois je dévore des insectes
lorsque je pédale la bouche ouverte. Pour les vers et autres bestioles
rampantes, je les mangerai à titre posthume. Je suis comme les cochons qui
mangent de tout. D’ailleurs à l’époque où il y avait pratiquement un cochon dans
toutes les demeures rurales, les cochons participaient aux contrôles des
naissances en dévorant les nouveaux nés indésirables.
Je
reconnais que j’adore cuisiner les légumes et que nous en consommons de plus en
plus. Même si je devenais un consommateur exclusif de végétaux, je ne
prétendrais pas être végétarien. Je ne supporte pas l’idée d’être affilié à une
mouvance quelconque. L’affiliation nous prive en partie de votre liberté de
penser.
Je n’ai aucune dent (canine) envers les
végétariens, végétaliens et tout autre porteur d’un mode de vie différent à
partir du moment où ils n’imposent pas leur point de vue.
Cependant
je me pose une question. Et si possible j’aimerais avoir une réponse. Si une
majorité de la population devenait non consommatrice de viande, que deviendrait
l’environnement rural ?
Ce
serait la fin de l’élevage industriel d’animaux. Ce qui est en soit une bonne
chose. Ensuite tous les moutons, les vaches, les poules, les canards et autres
animaux qui nous offrent leur chair à déguster, que deviendraient-ils ? Dans
les années soixante-dix, il y eut un scandale sur les transports des équidés. Des
images atroces circulèrent à ce moment sur les deux ou trois chaines de
télévision. Je ne relaterai pas l’histoire qui était l’image même de la
barbarie (encore aujourd’hui l’homme applique les mêmes procédés aux animaux mais
aussi à l’homme).
Les français
choqués diminuèrent leur consommation de viande de cheval. Personnellement je n’en
mange pas. Les paysans, qui élevaient un cheval de trait pour arrondir leur fin
de mois, cessèrent cette activité déficitaire. Les chevaux de traits faillirent
disparaitre. A l’époque l’état qui était plus riche que maintenant,
subventionna par l’intermédiaire des haras nationaux l’élevage des gros chevaux. Les clubs hippiques,
si mes souvenirs ne sont pas défaillants, recevaient une prime de 5000 FF s’ils
étaient acquéreurs d’un cheval de trait (Nutella pour ceux qui la connaissait n’en
fait pas parti. J’ai toujours été trop con pour lécher les couilles de l’état
pour avoir l’octroi de leur générosité).
Si nous
extrapolons ce fait à aujourd’hui avec un état proche de la faillite. Que deviennent
tous ses animaux qui sont élevés en plein air ? Disparaissent-ils ?
Sincèrement
ne plus voir d’animaux dans les campagnes m’attristerait. Les paysans cesseraient
un élevage déjà déficitaire. L’état ne pourrait pas prendre le relais comme il
avait fait pour les chevaux de trait. Le mécénat ne comblerait pas le vide. Nos
campagnes deviendraient des champs bio ou pas.
Certains
me rétorqueront qu’avant l’arrivée de l’homme, nos animaux domestiques étaient
différents et vivaient en liberté. Chiche ! Rendons-leur la liberté. Ils se
nourriront de nos plantations.
Le choix
est cornélien (pardon Corneille). Soit nous ne mangeons plus de viande et les
animaux domestiques tels que nous les connaissons disparaissent, soit nous mangeons
encore de la viande et les animaux vivent pour être tués.
Sincèrement
je ne vois pas de solutions viables. Par contre si vous trouvez la solution, je
veux bien devenir végétarien.
Pour
l’instant, je respecte ma nature : manger un peu de tout sans excès sauf
le pinard qui est à volonté. D’ailleurs si je deviens végétarien, je ne me
nourris que de pinard (avec plein de conservateurs pour vivre plus longtemps).
D’ailleurs
nous émigrerons vers la Bretagne où nous attendent des chats bien dodus.
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