une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







jeudi 4 novembre 2010

Nous sommes toujours à Viana.

     Je suis navré de décevoir les accrocs du Blog qui attendaient avec impatience notre départ. Nous ne partons pas.
Ce matin, à 6h30 je prenais mon café en réfléchissant à ma navigation de la journée. J’avais prévu le départ à 8h00. A 7hoo j’ai consulté la météo. A 7h15 je ne décidai de stayer (pardonnez-moi cet anglicisme). Pour dimanche, lundi, mardi et mercredi, les fichiers vents et hauteur des vagues annoncent un déchainement de ces derniers.
Vous allez me répondre :
- qu’est-ce que ça peut nous foutre, nous sommes jeudi. Et de plus, nous suivons votre blog pour vivre des sensations intenses que notre quotidien ne nous permet pas de ressentir.
D’accord, je vais vous faire plaisir. Nous allons nous friter un peu avec la nature. Ça risque d’être saignant ; des vents de 100 km/h et des vagues de 14 mètres.
- Nous ne te demandons pas de naviguer dans le mauvais temps, mais nous savons compter : jeudi vendredi et samedi représente trois jours de navigation qui aurais pu nous apporter un peu de rêve.
Vous n’êtes pas les seuls à faire la tête. Vivien, lorsqu’il apprit ma décision, a eu exactement la même expression. Car ce soir nous devions rejoindre ces copains Canadiens à Lexoes. D’ailleurs si vous lisez le blog (les copains), nous vous donnons rendez-vous aux Canaries.
Alors pourquoi suis-je resté ?

Parce que ; premièrement je suis radin.
Et oui !
Je vous explique :
Hier, quand j’ai pris la décision de partir, comme tout plaisancier honnête, j’ai réglé la place de port. La dame m’a gentiment conseillé de payer au mois, car cela était moins onéreux qu’à la journée. Pourquoi donc ne pas rester un mois.

Deuxièmement : ma radinerie
Nous étions, Vivien et moi trop pressés de partir. La ville ne présentait plus trop d’intérêt, surtout sans Louise, Ninon et Anneso. En bref nous avions le cafard. Et que se passe-t-il quand on écrase un cafard ? il pond des centaines d’œufs avant de mourir. Et lorsque vous écrasez un billet de vingt euros que se passe-t-il ? Si vos parents vous surprennent, ils vous collent une tarte. Tout cela n’a aucun rapport avec le sujet qui nous concerne. C’est mon blog et j’écris ce que je veux, non mais !

Troisièmement : parce que j’adore l’argent.
Nous espérions pouvoir arriver à Lisbonne avant le coup de vent. Malheureusement avant le coup de vent, il n’y a pas de vent. Avel vat aurais du utiliser son petit moteur. Bien qu’il soit vaillant, nous aurions fait une moyenne de 4 nœuds sur 200 milles. 50 heures de moteurs, non merci ! donc, nous aurions dû nous abriter dans un autre port, more expensive que Viana et surtout beaucoup moins protégé de la houle. Quitte à rester bloqué, tant qu’à faire, que ça soit dans un port où on a déjà payé la place.

Quatrièmement ; l’avarice ( ne pas confondre avec la varice)
Nous allons profiter de cette petite pause forcée, pour faire un voyage de deux heures, qui va nous ramener à notre point de départ : Beauvais.
Vivien va pouvoir voir sa maman, et moi surprendre Anneso dans les bras de Ferdinand. chut !!! Ne lui dites pas que j’arrive.
Je vois votre sourire moqueur :
- tu es vraiment un idiot Fred. Tes billets d’avion reviennent plus chers que les places de port.
- Vivien ! En définitif nous partons naviguer.

Cinquièmement ; l’amour de l’argent ;
Je suis prêt à accepter toutes les invitations au restaurant, de mon choix, c’est l’évidence. Je n’accepte pas plus de deux invitations par jour.

Les places d'avion sont réservées.

3 commentaires:

  1. Et moi qui suis resté 3 jours au port de Casablanca pour attendre Avel Vat....en vain.

    Je m'y suis résigné après plusieurs couscous et tajine, le tout bien arrosé de vin gris.
    Ne tardez pas trop. Je vous conseille Lanzarote aux Canaries. Les garçons y croiseront peut être Pam et Barbara, les héroïnes de Houellebecq ....
    A plus.
    stéphane

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  2. The weather here in Agadir is perfect... :P
    I'll save some sunshine for you.

    David
    Eileen of Avoca

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