Je n’oserai plus m’approcher d’un miroir
La responsable en est la génétique
Depuis la découverte, je broie du noir
Et mon narcissisme joue aux élastiques,
Sur un écran, l’image d’un autoportrait
Dont les traits torturés, creux et granuleux
Dépeignent sans utiliser l’art abstrait
Un être extravaguant qui est mon vieux.
Ai-je cinquante pour cent de ce corps tordus ?
Fait de phantasmes, d’irréels, de faisceaux
D’œil disjoncté, d’explosions, de couleurs crues,
Et de pinceaux sales pissant sur mes pinceaux.
J’espère que ma mère a une autre vision
De sa propre image, quoique j’en ai peur,
N’est-elle pas passionnée par l’équitation ?
Et plus j’y pense et plus j’hennis de rancœur
D’avoir mélanger dans un creuset vos gènes
Afin de transmettre à votre descendance
Un corps disloqué comme ceux de la géhenne
Constitué de bouts partant dans tous les sens.
Dans cet univers défait où tout est tuyaux,
Physiologie et biologie sont éculées,
Et moi emberlificoté dans mes vaisseaux
Et dans mes nerfs, je me suis fait fort entuber
Que la réalité est physiquement douce.
RépondreSupprimerArt ! Couleurs où Kandinsky Paul Klee rencontra,
Assemblant le rouge, le jaune, le bleu sur la mousse,
Les cubes, pyramides, sphères alignés en claustra
Kandinsky, Paul Klee, des hommes ahurissants.
RépondreSupprimerQue tu les connaisses, j’en tombe de mon trépied,
Toi qui vis en Grèce cerné par tes pigments
Ces supers compétiteurs de balle aux pieds