Quand le vin est tiré, il faut le boire. Encore un
proverbe à double tranchant. Bien sûr il n’est pas aussi corrosif que
« tire la bobinette, la cheville cherra ». Mon nègre qui se prélasse
sur le canapé pendant que votre serviteur s’use les doigts sur les touches du
PC me signale que ce n’est pas un proverbe. Il s’agit d’une phrase issue du
conte du petit chaperon rouge. Il a le don de m’agacer. D’ailleurs de quoi je
me mêle. Si les us et coutumes étaient respectés, il penserait et écrirait à ma
place. Monsieur préfère s’occuper de ma femme. Je n’ai pas tout compris, j’ai
dû rater une étape quelque part.
La priorité est ma propre conception rationnelle du
proverbe de la bobinette. Qui est en traduisant et en réactualisant pour les
iconoclastes : tourne la poignée et la porte s’ouvrera, appuie sur le
bouton et la porte s’ouvrera, avance et la porte s’ouvrera.
J’explique le sens profond de cette évidence. Toute
action entraine l’ouverture d’une porte. En approfondissant le sujet, en
essayant de ne pas s’embourber, il est possible de dire que tout est
interaction. Cette pensée nous ramène à Perrette et le pot au lait et à la
fameuse phrase : adieu veau, vache, cochon, couvée, qui a bouleversée le
sens de la vie de l’humanité. Nous en déduisons donc que lorsqu’une porte est
ouverte, les veaux et tout le bétail prennent la poudre d’escampette au grand
dam du fermier.
Ainsi, chaque action qui consiste à ouvrir une porte
rend malheureux un fermier. Un fermier malheureux se console en buvant un coup
de rouge, d’où le conte du chaperon rouge. Ainsi nous pouvons rectifier la
phrase en écrivant : tire sur la chevillette et le vin tu boiras.
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