Aujourd’hui, il n’y aura pas d’article. La raison
est la raréfaction des idées. Chez moi l’imagination n’existe pas. J’accumule
des informations, les digère et les recrache dans un ordre aléatoire. Ce qui
explique que certain texte soit incompréhensible aux personnes possédant une
réflexion équilibrée.
L’absorption et la digestion sont dévoreuses de
temps, alors que le rejet, action réflexe, est rapide et parfois
jouissifs. Au bout d’un certain nombre
d’articles, je n’ai plus de matière à éjecter. Le rapport varie entre de 1/54 à
1/12 dans des conditions ou mon cerveaux est constamment stimulé.
J’explique les chiffres : cinquante-quatre ans
ont été nécessaires pour la première digestion. J’ai vidé le réservoir en un an.
Les deuxièmes chiffres correspondent à un nombre de mois : douze mois pour
assimiler, un mois pour étaler sur un écran.
Heureusement pour vous, fidèles lecteurs toujours
aussi nombreux, que même manchot, je pourrais vous compter sur les doigts, nous
arrivons à la fin du mois. Vous allez être enfin libérés de la difficile corvée
de lecture que je vous impose sous la menace d’un vil chantage.
Vos vacances ne seront pas de courte durée. Je vous
le certifie. L’endroit où je m’isole, sera à l’abri des nombreuses
stimulations. Et même si je subissais une mutation, c’est-à-dire que le don de
la création m’apparaissait, comme la vierge Marie à Bernadette, je serais hors
de portée d’internet de ses réseaux de communication.
Je vous dois bien une exclusivité. Je place de
l’argent en Suisse, des hommes politiques m’en ont soufflé l’idée. Mais, je suis
plus discret. Je creuse un tunnel de Beauvais à Genève.
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