Quoi écrire aujourd’hui ? Je pourrais rebondir sur
le sujet d’hier, mais ce midi j’ai trop mangé. Je rebondirai autant qu’une
bouse s’écrasant dans la verte prairie. Je suis scotché, je n’ose pas rebondir
sur l’idée susdite, j’ai trop peur de m’y enliser. Je vous ordonne de stopper
votre lecture maintenant.
Enfin libre ! Quels sentiments de plénitude, enfin
une écriture sans auto censure. Pouvoir écrire sans lecteur est un havre de
liberté. Je puis écrire toute les idioties sans craindre d’être jugé. J’écris même un palindrome : ici. Si j’avais
eu des lecteurs je n’aurais pas osé. Et si par hasard un irréductible aurait osé
traverser la verte prairie et ses nombreux obstacles, il serait stoppé net par
le palindrome.
Les écrits m’endorment, et depuis hier j’ai le moral qui
a des flatulences. Depuis une semaine je fais suivre Anneso. Je sais qu’elle a
un amant mais elle refuse de me croire. Elle est certaine d’être fidèle et elle
prétexte que je suis un paranoïaque congénital. Moi qui suis aussi pure qu’un
agneau qui vient d’être abattu dans les non respects de la charte, tout cela
pour finir en côtelettes. Je regrette de l’avoir fait suivre. Maintenant je
connais la vérité, et elle me fend le cœur. Comment a-t-elle pu oser commettre
une telle infamie ? Oh lecteur absent ! Veux-tu bien m’excuser de
répandre sur cette page tout la bile que mon indignation vomit sur le clavier. Je
suis exsangue, je rampe telle une limace, je laisse une trainée de repas ingurgités.
Je n’ai plus de force, l’énergie me manque pour continuer à vivre. Maman j’ai
besoin de ton sein pour me réconforter.
J’ai la preuve: Infamie
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