une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







dimanche 19 juin 2016

Traintrain fois traintrain



Aujourd’hui est  dimanche, demain sera lundi, hier était samedi. Ainsi de suite jusqu’à la saint Glinglin.
La fin de l’année est plus fournie en évènements que mon système pileux en poils. Entre le bac français, les fêtes de fin d’année scolaire, la fête du poney club, le désir du plus jeune  d’être au bateau, les partiels de la plus grande, les visites chez des spécialistes (ophtalmo, neurologue, péripatéticienne), les projets d’avenir, les réunions éducatives, les formations sur paris,les orientations, ma grande qui râle parce que je n’ai pas Paris Première, le nettoyage de l’aquarium, les répétitions du carrousel, les cours de musique, les réunions pour un avenir meilleurs... nous n’avons plus le temps de penser. Je reconnais, nous ne pensons pas. Aso et le narrateur ont l’intelligence du protozoaire.  Cependant nous agissons.
Si j’avais su, j’aurais fait don de mes coucougnettes à Joseph. Malheureusement, la jeunesse, la fougue et la promesse que j’ai faite à mon frère de compenser son choix de vie, ont stoppé net mon altruisme vis-à-vis du mari de Marie, qui était  fort marri de voir Marie enceinte.
La semaine prochaine risque d’être chargée. D’ailleurs le mulet qui doit la porter refuse d’avancer. En plus, hier soir j’ai pris un trottoir de cinquante centimètres avec la voiture de ma belle-mère. La voiture est restée au Havre, pas la belle-mère.  Par contre le trottoir se porte à merveille. C’est un peu de ma faute, ma femme m’avait demandé de faire le trottoir afin d’arrondir nos fin de mois. Elle est encore amoureuse, car sincèrement sur le marché de l’amour, je ne vaux plus un sou, sauf avec de vieux cochons en état de décomposition avancée. Je me suis fait le premier trottoir et nous sommes encore plus fauchés qu’avant.
Quand je pense que mon médecin, m’avait conseillé de ne rien faire pendant un mois, je n’ai pas osé le contrarier. Il ignore que j’ai trois enfants à la maison et un quatrième en pointillé.
Je n’ai pas le droit de me plaindre. Quand une femme sort de maternité avec un sourire qui lui balafre le bas ventre, elle doit souvent se démerder toute seule, avec son seul enfant dans le meilleur des cas.  En général il y en toujours un, deux, ou une ribambelle qui sont impatients  de retrouver leur maman chérie d’amour. Ils manifestent leur joie en bondissant sur le ventre fragile de leur mère en réclamant leur pitance.    

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