Aujourd’hui est dimanche, demain sera lundi, hier était
samedi. Ainsi de suite jusqu’à la saint Glinglin.
La fin de l’année est plus fournie en évènements que mon
système pileux en poils. Entre le bac français, les fêtes de fin d’année
scolaire, la fête du poney club, le désir du plus jeune d’être au bateau, les partiels de la plus
grande, les visites chez des spécialistes (ophtalmo, neurologue, péripatéticienne),
les projets d’avenir, les réunions éducatives, les formations sur paris,les orientations, ma grande qui râle parce que je n’ai
pas Paris Première, le nettoyage de l’aquarium, les répétitions du carrousel,
les cours de musique, les réunions pour un avenir meilleurs... nous n’avons plus
le temps de penser. Je reconnais, nous ne pensons pas. Aso et le narrateur ont l’intelligence du protozoaire. Cependant nous agissons.
Si j’avais su, j’aurais fait don de mes coucougnettes à Joseph.
Malheureusement, la jeunesse, la fougue et la promesse que j’ai faite à mon
frère de compenser son choix de vie, ont stoppé net mon altruisme vis-à-vis du
mari de Marie, qui était fort marri de
voir Marie enceinte.
La semaine prochaine risque d’être chargée. D’ailleurs le
mulet qui doit la porter refuse d’avancer. En plus, hier soir j’ai pris un trottoir
de cinquante centimètres avec la voiture de ma belle-mère. La voiture est restée
au Havre, pas la belle-mère. Par contre
le trottoir se porte à merveille. C’est un peu de ma faute, ma femme m’avait
demandé de faire le trottoir afin d’arrondir nos fin de mois. Elle est encore
amoureuse, car sincèrement sur le marché de l’amour, je ne vaux plus un sou,
sauf avec de vieux cochons en état de décomposition avancée. Je me suis fait le
premier trottoir et nous sommes encore plus fauchés qu’avant.
Quand je pense que mon médecin, m’avait conseillé de ne
rien faire pendant un mois, je n’ai pas osé le contrarier. Il ignore que j’ai
trois enfants à la maison et un quatrième en pointillé.
Je n’ai pas le droit de me plaindre. Quand une femme sort
de maternité avec un sourire qui lui balafre le bas ventre, elle doit souvent se
démerder toute seule, avec son seul enfant dans le meilleur des cas. En général il y en toujours un, deux, ou une
ribambelle qui sont impatients de
retrouver leur maman chérie d’amour. Ils manifestent leur joie en bondissant
sur le ventre fragile de leur mère en réclamant leur pitance.
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