Mon esprit créatif est saturé. Je ne peux pas m’empêcher
de m’envoyer des fleurs. C’est maladif. J’aurais pu écrire, je n’aurais pu
ne rien écrire. De toute façon cela ne
change rien au problème. J’écris de trop, et le cerveau ne fournit plus. Son
seul objectif est de se reposer dans un caveau de famille, squatté à une vielle
famille anglaise qui est obligée de rapatrier le corps de ses aïeux enterrés à Azincourt.
J’arrête d’écrire pour deux raisons. Il y en a une troisième
mais elle est trop introvertie pour s’exprimer en public. Pourtant à la maison,
elle serait plutôt du genre despote. D’ailleurs c’est elle qui refuse que j’écrive.
La première raison est que je me lance dans la pisciculture
spécialisée dans le poisson rouge. C’est une occupation qui monopolise le
temps. Surtout que je les sors tous les matins dans la rivière du coin. Cela change
de l’élevage de morpions* que j’ai dû abandonner pour cause de déforestation.
La deuxième raison est que mon nègre nous quitte pour
écrire les textes d’un nègre qui travaille pour un écrivain célèbre. Ce nègre n’est
pas vraiment nègre. C’est un nègre blanc sans compétence littéraire.
Je viens de recevoir un courriel d’une clinique nommée Frank
et Stein. Elle est intéressée par mon cerveau sous-développé dans le but de
concevoir l’être du futur. Elle désire concurrencer le transhumanisme de Google
et de ses comparses. Je suis fier de participer à l’affrontement de deux
conceptions de l’immortalité.
Je vous abandonne, il est l’heure de sortir les poissons
rouges.
* Si je mets des liens, c’est pour qu’ils soient
utilisés. Attention pour les amatrices de bondage, ils ne sont pas efficaces. Vous
pouvez cliquer ici
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