une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







dimanche 12 juin 2016

Windows 10



Je me suis pris une fenêtre en pleine gueule. Le choc fut rude et les dégâts importants.
Depuis un an, à chaque ouverture du PC une fenêtre me propose systématiquement de télécharger Windows 10. Vu l’âge de mes artères et de l’ordinateur, je ne suis pas chaud pour accueillir une nouvelle fenêtre, même si j’en ai dix pour le prix de zéro. Donc, depuis un an, je ferme cette fenêtre en maudissant Microsoft et toute sa clique.
Malheureusement, un matin de la semaine dernière où je n’avais pas les yeux en face des trous ou l’inverse, je dus cliquer sur le mauvais bouton car une deuxième fenêtre d’afficha en hurlant sa joie de conquérir le PC le premier juin.
Je restai vigilant, mais je me fis sodomiser deux ou trois jours plus tard. Se prendre dix fenêtres là où je pense, éclate les fondements les plus ancrés. Pourtant, j’avais cherché un moyen de conter cette invasion, mais que nenni, je n’étais surement pas assez doué pour la protection rapprochée.
Je regardai, stoïque, la colonisation du PC. A ce moment, j’étais en Bretagne et avait d’autres occupations que de constater les dégâts collatéraux de la défaite.
Pendant deux ou trois jours, Windows 10 ne m’escagassa pas de trop. Puis hier je voulus scanner des documents. L’imprimante me répondit que ses pilotes étaient inadaptés et que ses mises à jour s’arrêtaient à Windows 8. Heureusement que nous avions acheté une imprimante dernière génération six mois auparavant pour remplacer une vieille qui avait donné des signes de faiblesse. Après un nettoyage adapté, elle était repartie pour trente ans, comme les centrales nucléaires.
J’installais les pilotes de la nouvelle imprimante qui a toutes les nouveautés inimaginables et dont je ne me servirai jamais. Il y a même l’option aquarium. Je réussis à scanner les documents, mais seulement en option photo. Le site de réception les refusa, car il n’acceptait qu’un méga octet maximum par document.
Toujours dans la même journée l’ordinateur me demanda un code afin d’ouvrir la fenêtre de veille. Evidemment, je n’avais jamais initialisé de code. Je fus obligé d’éteindre l’ordinateur et de le redémarrer pour de nouveau accéder au bureau. Ensuite il refusa de m’ouvrir une application car Windows n’avait pas assez de bit.
Puis, je devins un peu moins con. Je tapai sur un moteur de recherche la phrase : « remplacer Windows 10 par Windows 7 ». Microsoft se proposa aussitôt de remplacer le dix par le sept à condition que j’eusse installé le 10 depuis moins d’un mois. Je le fis.
Je suis heureux comme peut l’être un roi lorsqu’il n’est pas encore passé sous l’échafaud. Tout fonctionne comme avant. Même l’imprimante couteau suisse préfère Windows 7.

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