une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







dimanche 24 avril 2016

Les enfants



Tout le monde dort. Je profite du calme pour « gymnastiquer » les neurones qui commencent à s’encrouter sérieusement. Quoique ce weekend est relativement tranquille. Louise est invitée chez une copine de classe et son grand frère Vivien fête un anniversaire chez un pote. Il ne reste plus que Ninon et Antonin. Il n’y a pas photo, l’ambiance est reposante.

Ne paniquez pas ! Je n’ai pas les quatre enfants toute la semaine. L’ainée fait ses études à Rouen, le plus grand est pensionnaire. Il reste les deux plus petits qui dans leur grande générosité compensent leur absence. D’ailleurs, sans le dire à leur mère je cherche à émanciper le petit de quatre ans. Je le trouve suffisamment adulte pour s’assumer.
En général, le weekend les quatre enfants sont là. Ce qui n’est pas de tout repos. La joie des retrouvailles atteint un paroxysme difficilement supportable pour des oreilles pourtant déjà fortement diminuées.
J’ai vainement demandé aux ainés de passer leur weekend ailleurs que chez leur père afin que je puisse profiter d’un moment de quiétude. Que nenni, ils s’accrochent comme du velcro à mes poils. Ninon vient même m’importuner lorsque que je bouquine.
Pendant les vacances de Pâques, Aso, consciente de mon épuisement a passé une semaine à Nice avec les deux petits afin que je puisse recharger mon potentiel vital. Son idée était que je sois seul un laps de temps avec moi-même qui n’est plus lui-même. Et bien non, les deux grands sont restés. Je ne suis pas parano, mais je les soupçonne de convoiter prématurément l’héritage. Je suis épuisé par la vie trépidante que j’ai menée depuis ma naissance et ils le savent ces chenapans.
Mais l’héritage ils ne l’auront pas aussi facilement. Car partager mon premier dentier en quatre est loin d’être évident, surtout qu’il n’y a pas le même nombre de dents de chaque côté.

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