une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mercredi 15 février 2012

Grippe


Sincèrement, bien que le froid sévisse sur le plateau picard, je fis tout pour la foutre dehors. Les méthodes traditionnelles furent tout d’abord sélectionnées. Louise et ma femme consultèrent donc le médecin.  La visite n’eut aucun effet sur le virus. La grippe était toujours présente dans notre tanière. Nous essayâmes des méthodes un peu moins classiques. Du moins seulement sur ma femme, je n’osai pas innover les remèdes du futur sur ma jeune fille.
Ma femme trop abattue, n’eut pas la force de résister entièrement à la thérapie basée sur les nouvelles technologies. Je reconnais que j’eus un coup de génie : Injecter dans son corps un antivirus. Le seul problème fut de trouver une voie d’accès capable de recevoir une clé USB. Évidemment, de suite j’ai pensé au chemin emprunté par le suppositoire. Bien qu’Anneso flirtât avec les 40° de fièvre elle ne voulut rien entendre. Je réussis, pendant une phase de sommeil, à insérer la clé entre ses lèvres. Malheureusement pour elle, elle la recracha et l’antivirus que j’avais téléchargé gratuitement, n’eut pas le temps de migrer dans son corps.
Elle resta donc alitée. La grippe en profita pour saluer votre serviteur qui ne resta pas les bras ballant devant une politesse aussi invasive. J’avais depuis l’épidémie de grippe H1N1 pris des précautions, non pas en stockant des vaccins, mais en entreposant des dégrippants. Ces derniers sont spécialement conçus pour des états grippés. Je passerais sur le mode d’administration qui n’eut rien de poétique.
- La notice est mensongère !
Ce ne sont pas des dégrippants, mais des laxatifs et vomitifs puissants. Je restai alité plusieurs jours dans les toilettes. La trop grande lubrification des intestins était contre indiquée à la station verticale.

La grippe, ébahie par un remède aussi innovant resta quelques jours de plus. La Saint Valentin la vit partir. Cependant, je ne comprends pas un truc. Comment se fait-il que les engrenages de  mon intellect soient toujours aussi grippés après une telle dose de dégrippant?

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