une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







samedi 18 février 2012

« Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé »


« Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé »
Il existe un aliment qui correspond parfaitement au message de prévention : le caramel au beurre salé !
Quel délice !
A lui seul il réunit le gras, le sucre, et le sel. Quel exploit ! Il ne chipote pas dans les quantités. L’expression « dose homéopathique » est pour le caramel aussi hermétique que la compréhension de l’écriture cunéiforme pour un Inuit aveugle. Le pire est qu’il est en vente libre.
La trop grande consommation de beurre peut entrainer l’apparition de pathologies cardio-vasculaires, genre infarctus du myocarde.
Un excès de sel favorise l’hypertension et diverses autres maladies non bénignes.
L’excès de sucre est aussi très nocif et peut amener à l’hypoglycémie chronique et autres babioles qui font froid dans le dos.
Le caramel au beurre salé contient en excès les trois poisons qui peuvent anéantir l’humanité. A lui tout seul, il est plus détonnant qu’une charge de TNT.

Heureusement que dans ma tendre jeunesse j’ai découvert la cigarette à la place du caramel au beurre salé. Elle m’a accompagné jusqu'à l’âge de trente ans, ensuite elle m’a délaissé pour je ne sais quelle raison.
Si le caramel au beurre salé avait remplacé la cigarette dès l’âge de douze ans, âge ou j’ai tété ma première Gauloise filtre, que serais-je devenu ? Vingt caramels au beurre salé au minimum par jour, pendant dix-huit ans, et il n’est pas sûr que j’eusse stoppé la consommation à trente ans, aurait eu raison de l’organisme. Je viens de réaliser à l’instant que la cigarette vient de me sauver la vie.
Si le soir au lieu de boire deux verres de vin, j’avais dévoré une part de kouign-amann, mon cœur aurait-il résisté à l’invasion de graisse ? Aurais-je eu un cœur confit au beurre ? Plus j’avance dans l’introspection de mes dépendances, plus je m’aperçois que j’ai fait le bon choix.

J’ai oublié de préciser. Les caramels qui sont sous mes yeux et bientôt sous ma langue ne sont pas des demi-portions. Ils sont épais, lourds et trapus ; le sel est breton, il est originaire de Guérande. Ils ne m’appartiennent pas. Mes deux grands enfants les ont reçus comme cadeau à Noël. Trop gâtés, ils ont oublié les caramels à la maison.
Si j’avais été un père irresponsable, j’aurais, la fin de semaine suivante, rappelé leur oubli. Ils seraient repartis avec. Cependant, comme tout père prêt à se sacrifier pour ses enfants, je me suis abstenu de leur rafraichir la mémoire. Je ne désire pas qu’ils deviennent dépendants d’une telle substance néfaste à leur santé. Ainsi depuis noël, tous les soirs, je m’empoisonne en ingurgitant un caramel au beurre salé.


Aucun rapport avec les caramels au beurre salé :
http://la-comete-du-desert.blogspot.com/2012/02/je-faisais-la-fiere-sur-les-routes.html

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