Ce matin, mon réveil était programmé pour chanter à
une heure quelconque qui ne regarde personne ; cette information
appartient à ma vie privée. En général, il n’a jamais le temps de sonner, je le
désamorce avant. Aujourd’hui il m’a réveillé et par la même occasion à agacé ma
tendre et chère qui a manifesté son mécontentement par un soupir à glacer le
sang d’un inuit perdu au fin fond du piton de la fournaise.
Comment ai-je pu être réveillé par cet engin de
torture qui fait aussi accessoirement, office de téléphone.
La raison est fort simple, elle m’est apparu
fortuitement à sept heures. En jetant un coup d’œil à l’extérieur, je constatai
que la nuit était encore là. Sur le coup, je crus qu’un marabout avait jeté un
nouveau sort sur la France. Je tremblais à l’idée de vivre indéfiniment dans le
noir, lorsque soudainement l’évidence m’est apparue comme la vierge à
Bernadette : nous étions le dernier weekend de mars, le weekend du
changement d’horaire.
Ce con de réveil s’était servi de son téléphone pour
appeler l’horloge parlante et réajuster son heure.
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