Je rebondis sur le sujet précédent tout en souplesse
et après un échauffement musculaire bien adapté. Le sujet précédent traitait de
la finalité des choses interrompues en cours d’achèvement. Aujourd’hui nous
allons traiter des conclusions sans introduction.
Des êtres en l’occurrence humains ont une fâcheuse
tendance à terminer les choses avant de les avoir commencé.
Le plus malchanceux, le mort-né qui meurt avant d’avoir
vécu.
Ensuite en
piochant au hasard nous trouverons tout un choix digne d’une brocante.
Les malins ou les inconscients, ceux qui vendent la
peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ce proverbe « il ne faut jamais
vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » était valable il y a
quelques dizaines d’années. Maintenant avec la mainmise du profit rapide, le
malin vendra la peau de l’ours avant de l’avoir tué, et même il ne le tuera
pas, et l’acheteur aura la surprise de découvrir sous son tapis une mâchoire
bien vivante.
Le dictateur qui commence et finit son discours par
une conclusion.
L’élève tire-au-flanc intelligent qui a compris que
dans un devoir bâclé la conclusion seule, avait plus de valeur qu’une
introduction sans suite.
L’inspecteur des travaux finis qu’il ne commence, ni
ne termine.
L’éjaculateur précoce.
Le porteur de ciseaux qui achève une œuvre, un
bâtiment public et beaucoup de ronds-points, en coupant un ruban et en
recueillant le mérite de la construction.
L’écolier qui cherche la solution du devoir sur
internet avant d’avoir lu l’énoncé.
Le cavalier qui, projeté par son cheval dans les
airs, termine sa promenade avant le signal du départ.
Un malade qui
vomit son repas avant la digestion.
Un marin qui vomit son repas avant d’avoir mangé.
Le Titanic.
Un être borné qui assène des vérités.
Je stoppe
l’énumération fastidieuse. Malheureusement je ne pourrai pas conclure
avant d’avoir introduit le sujet. Le sujet s’est introduit en catimini pendant
l’heure de la sieste. Un sujet que je considérais inintéressant. J’ai refusé de
le développer, j’ai juste énoncé des cas particuliers ensuite j’ai voulu
conclure, cependant je n’ai pas le génie de conclure sans développement comme
l’élève tire-au-flanc. Je suis en possession d’un texte qui refuse de m’offrir
une chute digne de nom. Je retrouve l’élève en première suçant son stylo, et
cherchant quelle thèse il développerait à partir d’un sujet aussi excitant
qu’une grenouille de bénitier pré pubère et ménopausée.
La grenouille de bénitier pèche-t-elle ?
Si oui, tout va bien.
Si non, alors
pourquoi se confesse-t-elle ?
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