Aujourd’hui ma femme est en formation à la capitale.
Je vais devoir gérer trois zigotos de A à Z. Le plus grand devrait
théoriquement se prendre en charge tout seul, à moins qu’il soit sujet à une
crise d’adolescence aigue. La deuxième de cinq ans est capable de s’habiller
toute seule. Sa mère a préparé ses vêtements. NON ! NON ! NON !
Ne stoppez pas la lecture. Nous n’avons pas, sa mère et moi, la même conception
de la mode enfantine. Comme pour beaucoup de pères, la mode dépend de l’habit
qui se trouve en haut de la pile. Ce qui parfois crée un assemblage de couleurs
et de rayures détonnant. C’est le petit dernier de vingt mois qui m’inquiète un
peu plus.
Ouf ! J’ai eu peur que vous ne terminiez pas la
lecture de l’introduction. Les lecteurs assidus ont remarqué qu’elle est
semblable au message précédent. Ce n’est pas une erreur. Ma femme va une
nouvelle fois à Paris en formation. Heureusement que je ne suis pas parano, car
je m’inquiéterais. Pour être certain que je ne suis pas atteint de parano, je
la fais suivre.
J’entends des gouttes de pluie qui tombent sur le
vasistas. J’en connais qui vont être contents. Aujourd’hui ma fille de cinq ans
doit défiler déguisée en geisha. Des costumes qui ont requis de la part du
personnel encadrant et des enfants de nombreuses heures de travail et de
patience. Depuis quinze jours, la pluie était en villégiature dans une autre
région. Elle a choisi le jour précis où la classe de ma fille parade. Je
propose que la pluie soit licenciée pour faute grave.
Je reviens à mes doux agneaux. L’appel au secours
d’hier au sujet de la couche n’ayant rien donné, du moins dans l’immédiat, j’ai
dû m’adapter. D’ailleurs j’ai fait une énorme bêtise, et j’ai gâché une couche.
Pardonnez-moi frères écologistes, je me flagellerai avec un fouet bio et en
matière végétale recyclable. Evidemment, mon gamin a déféqué dans sa couche.
Après l’avoir plaqué sur le canapé, je lui ai retiré la couche pour la gratter.
Elle m’a échappée des mains, elle a glissé et atterri dans mon bol de café dont
elle a absorbé le contenu. Elle était irrécupérable, j’ai dû la jeter, non sans
l’avoir pressée afin de reprendre le café qu’elle m’avait subtilisé.
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