une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







jeudi 11 avril 2013

Père au foyer. (Suite)



Aujourd’hui ma femme est en formation à la capitale. Je vais devoir gérer trois zigotos de A à Z. Le plus grand devrait théoriquement se prendre en charge tout seul, à moins qu’il soit sujet à une crise d’adolescence aigue. La deuxième de cinq ans est capable de s’habiller toute seule. Sa mère a préparé ses vêtements. NON ! NON ! NON ! Ne stoppez pas la lecture. Nous n’avons pas, sa mère et moi, la même conception de la mode enfantine. Comme pour beaucoup de pères, la mode dépend de l’habit qui se trouve en haut de la pile. Ce qui parfois crée un assemblage de couleurs et de rayures détonnant. C’est le petit dernier de vingt mois qui m’inquiète un peu plus.
Ouf ! J’ai eu peur que vous ne terminiez pas la lecture de l’introduction. Les lecteurs assidus ont remarqué qu’elle est semblable au message précédent. Ce n’est pas une erreur. Ma femme va une nouvelle fois à Paris en formation. Heureusement que je ne suis pas parano, car je m’inquiéterais. Pour être certain que je ne suis pas atteint de parano, je la fais suivre.
J’entends des gouttes de pluie qui tombent sur le vasistas. J’en connais qui vont être contents. Aujourd’hui ma fille de cinq ans doit défiler déguisée en geisha. Des costumes qui ont requis de la part du personnel encadrant et des enfants de nombreuses heures de travail et de patience. Depuis quinze jours, la pluie était en villégiature dans une autre région. Elle a choisi le jour précis où la classe de ma fille parade. Je propose que la pluie soit licenciée pour faute grave.
Je reviens à mes doux agneaux. L’appel au secours d’hier au sujet de la couche n’ayant rien donné, du moins dans l’immédiat, j’ai dû m’adapter. D’ailleurs j’ai fait une énorme bêtise, et j’ai gâché une couche. Pardonnez-moi frères écologistes, je me flagellerai avec un fouet bio et en matière végétale recyclable. Evidemment, mon gamin a déféqué dans sa couche. Après l’avoir plaqué sur le canapé, je lui ai retiré la couche pour la gratter. Elle m’a échappée des mains, elle a glissé et atterri dans mon bol de café dont elle a absorbé le contenu. Elle était irrécupérable, j’ai dû la jeter, non sans l’avoir pressée afin de reprendre le café qu’elle m’avait subtilisé.

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