Nous sommes le week-end. Vous n’êtes pas en week-end !!!
Vous me couper la chique. A cause de vous mon crachat perdra de sa consistance et sa couleur marron qui provoque
une montée de libido chez les mouches à merde. J’ignorais que sur la terre il
pouvait y avoir un tel décalage horaire. Je ne m’étendrai pas sur les
phénomènes spatio-temporels, car je suis un ignare en la matière. Donc je suis
le week-end.
Comme d’habitude, je suis en retraite dans un
monastère, toujours le même. Mais cette fois ci, j’y suis seul. La dernière
fois, le petit dernier y a fait tant de dégât, qu’il voulait l’excommunier
alors que mon fils n’est pas baptiser. Je ne sais pas qui est "il" ? C’est
peut-être Lui. Cela me rappel, lorsque mon grand fils était un peu plus jeune,
il prononçait à la place de traumatiser, l’expression trop baptiser. J’ai
toujours considéré qu’il y avait une part de vérité dans ce lapsus linguistique.
Pour l’instant je ne suis pas trop baptiser. Je
profite du silence pour communier et me rapprocher de l’essence divine qui est
pour nous, simples mortels plus accessible que l’essence sans plomb.
Dans notre
société moderne où l’interaction est omniprésente, l’homme n’a plus la
possibilité de s’extraire de cette masse hyper active. Il est un neurone, un
octet. Il n’est plus lui. Même sa déconnection du système n’enraye plus la
machine ; il est aussitôt remplacé. L’être matériel et unique s’efface au
profit d’une immense architecture virtuel où l’homme œuvre vers le même but. Ce
but ne laisse aucune place à l’altruisme qui est détecté et détruit par des
anti-virus sociaux.
Seul face à l’envahisseur, résiste un petit village.
Pardon, je suis pris en flagrant délit de plagiat. Isolé au milieu d’un
marécage subsistent un monastère où de jeunes et beaux moines accueillent
les chiens infidèles des nouvelles
technologies.
La nuit dernière, le même moine qui avait pris sous son
aile ma femme lors de notre précédente visite, m’a initié à la mise à nu de
l’âme. Sa grande douceur et son éternel patience ont délivré le souffle de la
vie de son carcan sociétal et j’ai atteint l’extase.
Malheureusement, le week-end touche à sa fin et je
n’ai plus rien à toucher. Je vais devoir me reconnecter et œuvrer à la réussite
des nouveaux seigneurs sans moral qui ont discrètement usurpé les pouvoirs
divins.
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