une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







samedi 20 avril 2013

La bourse sans risque



J’ai très peu de temps pour écrire, aujourd’hui l’introduction sera brève.
Depuis peu, j’investis en bourse. J’ai décidé de faire le coup du siècle en achetant des actions qui sont au ras des pâquerettes. J’ai vendu tous les biens qui me restaient, les bijoux de famille, ma Rolex d’importation, le couscoussier made in France, les espadrilles de tante germaine, le fœtus du premier de la dynastie conservé dans du formol depuis plus d’un siècle, les cendres de mon frère que j’ai récupérée où nous les avions dispersés (veuillez bien m’excuser ma famille mais appât du gain chagrin). Cependant la somme l’argent collectée n’étant pas à la hauteur de mes rêves de grandeur, J’ai revendu en catimini les biens de ma femme qui sont considérables. Si elle n’avait pas quelques comptes en suisse et au Qatar par l’intermédiaire du PSG, elle ne serait pas exonérée d’impôt. Je me refuse d’énumérer la liste des objets vendus, si ma femme tombait dessus, elle serait capable d’avoir une idée négative de son homme adorable. Je précise que sa Rolex made in Rolex, ses bijoux en diamants non reconstitués avec de la cendre, sa collection d’ivoire, ses lingots d’or et sa propriété au Cap d’Antibes se sont mieux vendu que mes effets personnels et avec un plus grand bénéfice.
J’ai aussitôt investi l’argent récolté dans des actions sans risque et avec un énorme potentiel de hausse. Evidemment je n’ai pas choisi au hasard, un ami de longue date m’a conseillé, moyennement une petite commission qu’il a aussitôt placé aux iles crocodiles.
Je dois vous laisser. La personne qui me prête son ordinateur pour me permettre de vous raconter mes aventures, le récupère. Son avion est annoncé. J’ai juste le temps de vous écrire que mon conseiller a choisi la mauvaise banque et le mauvais paradis fiscal. Je suis bloqué à Chypre sans un centime. Et ma femme refuse d’entendre raison, alors que je n’ai volé, pardon voulu que son bien.

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