J’ai très peu de temps pour écrire, aujourd’hui l’introduction
sera brève.
Depuis peu, j’investis en bourse. J’ai décidé de faire
le coup du siècle en achetant des actions qui sont au ras des pâquerettes. J’ai
vendu tous les biens qui me restaient, les bijoux de famille, ma Rolex d’importation,
le couscoussier made in France, les espadrilles de tante germaine, le fœtus du
premier de la dynastie conservé dans du formol depuis plus d’un siècle, les
cendres de mon frère que j’ai récupérée où nous les avions dispersés (veuillez
bien m’excuser ma famille mais appât du gain chagrin). Cependant la somme l’argent
collectée n’étant pas à la hauteur de mes rêves de grandeur, J’ai revendu en
catimini les biens de ma femme qui sont considérables. Si elle n’avait pas
quelques comptes en suisse et au Qatar par l’intermédiaire du PSG, elle ne
serait pas exonérée d’impôt. Je me refuse d’énumérer la liste des objets
vendus, si ma femme tombait dessus, elle serait capable d’avoir une idée
négative de son homme adorable. Je précise que sa Rolex made in Rolex, ses
bijoux en diamants non reconstitués avec de la cendre, sa collection d’ivoire,
ses lingots d’or et sa propriété au Cap d’Antibes se sont mieux vendu que mes
effets personnels et avec un plus grand bénéfice.
J’ai aussitôt investi l’argent récolté dans des
actions sans risque et avec un énorme potentiel de hausse. Evidemment je n’ai
pas choisi au hasard, un ami de longue date m’a conseillé, moyennement une petite
commission qu’il a aussitôt placé aux iles crocodiles.
Je dois vous laisser. La personne qui me prête son
ordinateur pour me permettre de vous raconter mes aventures, le récupère. Son avion
est annoncé. J’ai juste le temps de vous écrire que mon conseiller a choisi la
mauvaise banque et le mauvais paradis fiscal. Je suis bloqué à Chypre sans un
centime. Et ma femme refuse d’entendre raison, alors que je n’ai volé, pardon
voulu que son bien.
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