une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mercredi 13 avril 2011

Nazaré, Figueira da Foz

La journée de navigation d’aujourd’hui est un copier-coller de celle d’y hier. D’ailleurs c’est ce que je vais faire. Ainsi je ne fatiguerai pas mon imagination.
Voyons, voyons. D’abord copier. Un bon stylo fera l’affaire. Oui, je suis more rapide en écrivant à la main.
Ensuite coller. Là est le problème. Comment le coller. Avec de la colle ! Ça je m’en doute. Dans quel sens le coller. La face contre l’écran ou l’inverse. Ça y est, c’est fait ? Y aurait-il quelqu’un qui pourrait me dire si c’est efficace.
Bien évidemment personne ne répond.
Toc ! Toc ! Je suis derrière l’écran. Me voyez-vous ? Vous pourriez répondre. Le gars qui mange ses crottes de nez, oui toi. Alors ! Mon copier-coller a-t-il fonctionné ?
Pardon, je me suis mépris. Le gars aux crottes de nez, c’était mézigue. Je voyais mon reflet.
Ne jouez pas les offusqués. Lorsque nous naviguons, les conditions ne sont pas toujours adaptées à la confection de petits plats. Parfois, même de descendre à l’intérieur est impossible. Ainsi, nous nourrissons avec les moyens du bord.
Ce n’est pas tout. Nous avons décidé, Vivien et moi-même, de simplifier au maximum les tâches ménagères. Plus d’assiette, plus de couvert. Nous versons à même la table la nourriture et nous mangeons en utilisant les présents de dieux. Fatigués, aussi de laver la table. Nous mangeons sur le sol du cockpit. Un seau d’eau de mer, hop ! Tout est propre.
Nous ne portons plus de gilet de sauvetage. J’ai découvert qu’une bonne couche de crasse était l’équivalent d’une brassière de 250 N de flottabilité. Nous gaspillons, ainsi moins d’eau. Nous ne nous attachons plus. Oui, la crasse à un effet succion, nous adhérons parfaitement au pont du bateau.
Aujourd’hui la houle était moins forte, donc nous avons longé les côtes sans vomir. Le vent de nord était fidèle au rendez-vous, dans les derniers milles il nous a gratifié de petites rafales à 20 nœuds. Nous avons réussi à nous appuyer dessus ; nous faisions un cap de 30°. Bien sûr toujours à l’aide du moteur.
J’entends déjà hurler les puristes. Et bien ! Hurlez !
Nous avons aussi du soleil.
Demain, nous resterons ici. Nous devons poster les cours du CNED. Nous avons aussi une over dose de moteur. Son bruit est amplifié par la résonnance de l’alu.
A très bientôt.

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