une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







samedi 23 avril 2011

Urgent ! Recherche insouciance.

Une petite dose d’insouciance serait la bienvenue. Pour naviguer, elle est nécessaire et probablement obligatoire.
Son absence nous bloque dans un port. Elle est la plus efficace des amarres.
L’avarie (petite) qui maintient l’équipage au port, serait bénigne pour l’insouciant.
Surtout que depuis notre arrivée la progression dans l’évolution de la réparation tend vers le zéro.
J’ai cessé de me bagarrer  avec les quatre boulons récalcitrants. Pour réparer je devrais leur couper la tête, puis tarauder l’ensemble, et basta. Le problème est que le bateau est toujours à l’eau. Bonne nouvelle, cela prouve que la voie d’eau n’est pas importante. Depuis notre arrivée nous sommes menés en bateau. Ce qui est la moindre des choses pour des gens de la mer. Avel Vat devait sortir de l’eau mardi dernier, puis mercredi. Jeudi, j’apprends que la grue ne peut pas se déplacer et que vendredi, samedi, dimanche, lundi sont fériés en raison du lundi de pâques et la commémoration du 22 avril, fête de la révolution pacifique contre la dictature. Donc, patient, je décide donc d’échouer le bateau mardi prochain, pour faire la réparation et pour profiter de l’ouverture du chantier pour usiner le tourteau.
Je viens de consulter les tables des marées, les coefficients sont bas, il n’y a pas un mètre entre la marée haute et basse. Alors que le gars du chantier avait trouvé l’idée réalisable.
Tout cela dans l’indifférence générale. Je n’ai aucun reproche à faire. Le gars du chantier et du port sont adorables, ils disent oui à tout. Pour eux cela semble naturel d’échouer le bateau dans un marnage de 0,70 m.
Trente milles au nord se trouve un chantier naval, qui semblerait être plus outillé. Ce qui représente entre cinq à sept heures de navigation. Là, l’absence d’insouciance est une gêne. Je n’arrive pas à me dire :
- Vas-y ! Fonce ! Tu as deux pompes qui fonctionnent parfaitement bien, elles étaleront parfaitement l’entrée d’eau provoquer par l’usure du joint Volvo. Puis, la fuite ne sera jamais importante.
Le manque d’insouciance à un autre raisonnement :
- Les pompes sont des organes de sécurité installé pour palier un imprévu et non un événement prévu. Le fait de partir avec une panne, fausse déjà la donnée. Une pompe n’est qu’un engin mécanique susceptible d’avoir aussi une panne. Surtout que je n’arrive pas à savoir si la fuite peut être conséquente ou pas. J’ai droit à des réponses de normand. Je pars du principe, qu’en mer, partir avec un ennui peut parfois en attirer d’autre : l’effet boule de neige.
Cette attitude m’énerve.
Bien évidemment, nous avons le vent dans le nez. Avec un vent portant, je prendrais le risque sans problème. Mais là tirer des bords avec le vent de face, les vagues aussi et probablement le courant, au bout de cinq heures de navigation nous n’aurions pas fait cinq milles à vol d’oiseau. Expérience vécue au mois de septembre entre Bréhat et les Héauts de Bréhat. Donc l’appui du moteur serait nécessaire.
Voilà tout cela pour une misérable panne dont j’avais déjà résolu le problème en quarante-huit heures à Deauville. Il avait un ascenseur à bateau.

Voilà les nouvelles. J’ai quand même demandé au gars du port, qui accepte de baisser les prix du séjour (ils sont adorables), si je nous n’allions pas finir nos jours ici.
A l’année, ils ne sont pas chers. Mille neuf cent euros la place. Ils se rattrapent sur le tarif passager à partir du mois de mai. J’espère que je serais en route pour la France. J’ai hâte de retrouver la Bretagne et ses nombreux mouillages. Evidemment ma famille ; vous l’aviez compris.
En plus, nous avons eu trois jours de pluie, pendant que vous vous doriez la pilule au soleil.
A bientôt avec plus d’insouciance.
De toute façon l'insouciance reviendra avec des vents portants.



Moi, je suis très bien ici

Libre de toute contrainte.

Moi, je suis bien en mer.

le plaisir à l'état pur.

Profite mon père, au lieu de focaliser sur le presse étoupe

rassurez vous, nous ne sommes pas dans le bateau. nous ne sommes pas submergés par la fuite.

A force d'avoir les pieds dans l'eau, j'ai les cheveux qui poussent.



Une vidéo interdite aux moins de dix huit ans. aucun trucage n'a été usité.

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